Une explosion et un incendie sur le site d’une raffinerie de pétrole illégale dans la région du Delta du Niger au Nigeria ont tué au moins 15 personnes, dont une femme enceinte, ont rapporté ce mardi des habitants et un groupe local de défense des droits de l’environnement.
L’explosion s’est produite lundi dans le district d’Emohua, dans le sud de l’État de River, où les raffineries illégales sont courantes.
Les habitants ont déclaré que le nombre de morts était susceptible de s’alourdir car de nombreux corps ont été entièrement brûlés et des dizaines de personnes ont été blessées.
La police a confirmé l’incident, mais n’a pas fourni de détails sur ce qui s’est passé. Les habitants ont eux ,déclaré que la plupart des personnes décédées avaient travaillé dans la raffinerie illégale située dans le village de Rumucholu.
Selon Chima Avadi, un militant local, les ouvriers raffinaient du pétrole provenant d’un tuyau vandalisé. “Lorsqu’ils partent de l’endroit où ils ont vandalisé le tuyau, ils se dirigent vers l’endroit où ils cuisinaient. C’est ainsi que le feu a pris”, a déclaré Avadi.
Des dizaines de personnes sont soignées dans les hôpitaux. Une femme enceinte fait partie des 15 victimes dont le décès a été confirmé, selon un communiqué publié par le Youths and Environmental Advocacy Centre, un groupe local de défense des droits de l’environnement.
Les explosions de raffineries gérées localement sont fréquentes dans la région du delta du Niger, riche en pétrole, mais pauvre, où la plupart des installations pétrolières du pays sont la cible d’un vol chronique de pétrole.
Les opérateurs ”véreux ”évitent souvent les régulateurs en installant des raffineries dans des zones reculées.
Les travailleurs de ces installations respectent rarement les normes de sécurité, ce qui entraîne de fréquents incendies, dont celui qui a fait plus de 100 morts dans l’État d’Imo l’année dernière.
Le Nigeria, qui est l’un des principaux producteurs de pétrole en Afrique, tire l’essentiel de sa richesse de la région du delta du Niger.Cependant, les habitants affirment que leurs communautés manquent d’équipements de base et qu’ils se sentent abandonnés par le gouvernement.