Des “échanges” ont lieu entre armées nigérienne et française sur le retrait de “certains éléments militaires” français au Niger, a-t-on appris mardi auprès du ministère français des Armées.
Alors que le dialogue était presque rompu entre les deux pays. Paris ne reconnaissant pas la junte au pouvoir à Niamey, rejetait systématiquement l’appel au départ de ses troupes basées au Niger.
Mais ca c’était avant. “La question du maintien de certaines de nos forces se pose”, souligne-t-on au ministère des Armée à Paris. Sont notamment au centre des appréhensions, les unités chargées de l’entretien du matériel inutilisé sur place depuis plus d’un mois, comme par exemple les drones, les hélicoptères ou les avions de chasse.
Les armées des deux pays ont donc renoué avec le dialogue. “Des échanges de coordination fonctionnelle existent localement entre militaires pour faciliter les mouvements de moyens militaires français immobilisés depuis la suspension de la coopération anti-terroriste” après le coup d’Etat, avait indiqué plus tôt l’entourage du ministre français des Armées, sans préciser la nature de ces “mouvements”, leur ampleur ou leur déroulé.
Confirmant, les déclarations faites lundi par le Premier ministre nigérien nommé par les militaires au pouvoir. Ali Mahaman Lamine Zeine, a affirmé que des “échanges” avaient lieu pour obtenir un départ des soldats français. Un retrait qui devait intervenir très rapidement avait-il ajouté.
Maintenir une coopération
Le Premier ministre nigérien a toutefois assuré que son gouvernement espérait “si possible maintenir une coopération avec un pays avec qui on a partagé énormément de choses”.
La France, ancienne puissance coloniale, ne reconnaît pas les nouvelles autorités de Niamey et y maintient pour l’heure son ambassadeur, malgré les injonctions des nouvelles autorités ayant démis le président Mohamed Bazoum, qui exigent son départ.
Paris excluait par ailleurs jusqu’ici un retrait militaire du Niger, où 1 500 soldats et aviateurs sont déployés sur la base aérienne projetée de Niamey ainsi qu’à Ouallam et Ayorou, aux côtés des Nigériens, dans la zone dite des “trois frontières” entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, qui sert de sanctuaire aux jihadistes du groupe Etat islamique.
Africa News