Une équipe de spécialistes russes a été envoyée en République du Congo pour faire face à une épidémie d’infection intestinale. L’incidence de la maladie a été divisée par 16 et une coopération sera maintenue avec Moscou, selon l’agence russe. La mission médicale russe en République du Congo du 2 au 25 août 2023.
«Le résultat des travaux de l’équipe de Rospotrebnadzor en République du Congo a été une diminution de 16 fois de l’incidence des infections intestinales aiguës», s’est félicitée, ce 4 septembre, l’agence fédérale russe de protection des consommateurs. Cette annonce fait suite à une mission menée, du 2 au 25 août, au Congo afin de venir en aide aux autorités locales dans leur lutte contre la propagation d’infections intestinales dangereuses.
Mission qui, précise le communiqué, s’est déroulée dans la ville de Dolisie, épicentre de cette épidémie qui a engendré plusieurs décès. Cette mission avait été décidée en juillet dernier par le président Vladimir Poutine suite à la demande, lors du second sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg, du président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso.
Un résultat du sommet Russie-Afrique
En 48 heures, Rospotrebnadzor annonce avoir affrété et envoyé sur place une équipe de cinq médecins équipés du matériel nécessaire pour travailler sur le terrain, notamment d’un laboratoire d’infectiologie mobile.
Pendant quatre semaines, les épidémiologistes et spécialistes en maladies infectieuses russes ont mis en place des «mesures antiépidémiques», «mené des recherches pour identifier les sources d’infection» et procédé à une «inspection des circuits d’alimentation en eau», égraine l’agence dans son communiqué.
Des médecins locaux ont également été formés aux techniques de lutte anti-infectieuses et du matériel a été remis aux autorités congolaises afin qu’elles poursuivent la recherche dans le domaine des maladies infectieuses, souligne Rospotrebnadzor, qui précise que la coopération entre Moscou et Brazzaville dans ce domaine sera maintenue.
Ce n’est pas la première mission de ce type que Rospotrebnadzor mène à l’étranger. En 2021, l’agence russe avait notamment envoyé des épidémiologistes en Afrique du Sud pour étudier, avec leurs collègues sud-africains, la souche de coronavirus Omicron. En 2020, du personnel médical ainsi que des laboratoires mobiles avaient été envoyés au Liban suite à l’explosion qui avait dévasté le port de Beyrouth.
Au-delà de cette aide d’urgence, Rospotrebnadzor a créé des centres scientifiques en Guinée, au Vietnam, au Venezuela et au Burundi, où des chercheurs russes étudient les maladies infectieuses avec leurs partenaires locaux.
RT