L’administration militaire du Niger a autorisé l’intervention des armées du Burkina Faso et du Mali sur son territoire “en cas d’agression“.
La décision a été annoncée au terme de la visite de la ministre burkinabé des Affaires étrangères, Olivia Rumba, et de son homologue malien, Abdallah Diop, jeudi soir, dans la capitale Niamey, où ils ont été reçus par le général Abdourahamane Tiani, rapporte la chaîne d’information française France 24.
À l’issue de la visite, le secrétaire général adjoint du ministère nigérien des Affaires étrangères, Omar Ibrahim Sidi, a lu un communiqué transmettant les ordres émis par Niamey “autorisant les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et du Mali à intervenir en territoire nigérien en cas d’agression“.
Le Burkina Faso et le Mali sont dirigés par des militaires qui ont pris le pouvoir entre 2020 et 2022.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a accordé un ultimatum au conseil militaire du Niger, qui avait expiré à la date du 6 août dernier, pour libérer le président Mohamed Bazoum et le rétablir dans ses fonctions, après l’avoir renversé au 26 juillet et la prise du pouvoir par le chef de l’unité de la Garde présidentielle, le général Abdourahamane Tiani.
La CEDEAO a affirmé qu’elle posait toutes les options sur la table, dont celle d’une intervention militaire, si les militaires au pouvoir ne répondaient pas à ses exigences.
Suite à la prise du pouvoir par les militaires à Niamey contre le président Bazoum, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé, dans un communiqué commun, leur refus de toute intervention militaire étrangère au Niger, qu’ils considèrent comme une “déclaration de guerre“ les impliquant, et ont également menacé de se retirer de la CEDEAO.
La CEDEAO réunit 15 États membres, à savoir la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Sénégal, la Sierra Leone, le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Nigeria, le Togo et le Cap-Vert.
Anadolu Agency