Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a entamé lundi une visite d’État en Chine, avec des priorités à la fois économiques et diplomatiques, alors que la nation nord-africaine cherche à devenir moins dépendante du gaz et à rehausser son profil mondial.
Cette visite fait suite au voyage de M. Tebboune le mois dernier en Russie, un partenaire et fournisseur militaire de longue date, bien que l’Algérie soit restée officiellement neutre dans la guerre menée par Moscou en Ukraine. M. Tebboune a passé deux jours au Qatar avant d’atterrir à Pékin lundi. Une importante délégation a accompagné M. Tebboune en Chine, ce qui témoigne d’une volonté d’approfondir la coopération au-delà de l’économie.
M. Tebboune cherche également un soutien concret à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, un bloc économique qui comprend la Chine et la Russie, ainsi que le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud, et qui organise un sommet le mois prochain. Le collectif a été fondé en 2009, lorsque les pays membres ont été considérés comme le moteur potentiel de la future croissance économique mondiale.
L’adhésion aux BRICS est devenue une priorité diplomatique pour l’Algérie avec le bouleversement de l’économie mondiale, notamment en raison de la guerre en Ukraine. Lors de sa visite en Russie en juin, M. Tebboune a proposé de participer à la médiation du conflit.
Les relations de l’Algérie avec la Chine s’inscrivent dans l’histoire. Le service de presse officiel algérien APS a souligné le rôle de la Chine en tant que premier pays non arabe à reconnaître le gouvernement provisoire de l’Algérie en 1958, établi au milieu de sa brutale guerre d’indépendance avec la France.
Depuis 2014, l’Algérie et la Chine sont des partenaires stratégiques et se sont engagées à développer leur coopération dans les domaines de l’économie, du commerce, de l’énergie, de l’espace et de la santé. La Chine a participé à de nombreux projets en Algérie, de la construction d’une grande mosquée dans la capitale à une série de projets d’infrastructure.
Ces dernières années, la Chine est devenue la première source d’importations algériennes, devant les partenaires traditionnels que sont la France et l’Italie.
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