Fenie Brosette a décidé de plier ses bagages en Côte d’Ivoire pour des des raisons de faillite au moment où COTRADIS a remporté, à plusieurs étapes, la bataille judiciaire qui était ouverte. Ce refus d’exécuter les décisions judiciaires rendues par les juridictions ivoiriennes reflète, en clair, la « mauvaise intention » de Fenie Brosette de s’exécuter afin de dédommager COTRADIS.
« Ce que cette entreprise a fait à COTRADIS est indigne »
Au Maroc, cet incident est qualifié de « trouble à l’ordre public » alors que le Roi Mohammed VI tient beaucoup dans la consolidation des relations avec ses partenaires africains. S’il n’y a pas un dénouement dans les prochains jours, il faudrait s’attendre à un incident diplomatique qui ne favoriserait pas les deux Etats.
Les employeurs mécontents ont crié leur ras-le-bol devant l’ambassade du royaume du Maroc au Burkina Faso « Ce que cette entreprise a fait à COTRADIS est indigne. Nous disons non. Dans les jours à venir, nous allons mener d’autres actions plus fortes. Il faut qu’on nous remette ce qui nous revient de droit », déclare un manifestant.
Attention, donc ! Il faut éviter que l’image du Maroc s’écorche dans une situation qui devrait trouver un dénouement heureux pour consolider davantage les relations d’amitié avec le Burkina Faso.
Mettre fin à ce bras de fer judicaire qui dure depuis plus de six…
Le sit-in de la coalition d’association dénommée « Justice pour les victimes mutilées et décédées de COTRADIS » marque le début d’une série de manifestations pour exiger une réponse notamment de Fenie Brosette. Pour le moment, aucune réponse ne filtre du côté de l’ambassade du Maroc au Burkina, encore moins des responsables d’IVECO qui semblent négliger la procédure.
En rappel, depuis 2021, le tribunal de commerce de Casablanca a accédé favorablement à la requête de COTRADIS en ordonnant l’exécution de la décision du tribunal de commerce d’Abidjan pour payer plus de 1 700.000.000 FCFA.
Ce bras de fer judicaire dure depuis plus de six ans devant les tribunaux marocains et COTRADIS. Cela laisse entrevoir, selon plusieurs opinions, que le Maroc protège jusqu’à présent la filiale du constructeur marocain Fenie Brosette pour avoir livré des marques de camions IVECO jugés trafiqués.
COTRADIS est donc victime de tromperie par Fenie Brosette, selon les révélations de l’expertise. Ce n’est pas tout, Fenie Brosette n’a jamais répondu aux convocations de la justice burkinabè, suite à des plaintes des victimes. « C’est du mépris vis-à-vis du Burkina », lance un citoyen burkinabè, visiblement en colère.
Burkina Faso : « Cotradis victime de tromperie par Fenie Brosette»
Des voix s’élèvent au Burkina Faso contre la société marocaine IVECO. De nombreux employés de la société Continental de transport et de distribution (COTRADIS) ont, en effet, brandi des pancartes devant l’ambassade du Maroc au Burkina Faso pour exiger que justice soit faite à leur employeur Abdoul Kader Yada, patron de COTRADIS.