Le Kremlin a déclaré, lundi, que les propositions faites par les pays africains pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine comportent des idées qui peuvent être concrétisées.
“Les idées présentées par les membres de la délégation (africaine) lors des discussions contiennent certains thèmes qui peuvent être pleinement mis en œuvre”, a déclaré, lors d’un point de presse, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Peskov a ajouté que le dialogue entre la Russie et l’Afrique se poursuivrait, notamment à l’occasion du sommet Russie-Afrique qui se tiendra du 26 au 29 juillet dans la ville portuaire de Saint-Pétersbourg.
Samedi, le président russe Vladimir Poutine a rencontré une mission de paix africaine qui aspire à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, un jour après que la même délégation a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev, la capitale de l’Ukraine.
La délégation comprenait le président en exercice de l’Union africaine et président comorien Azali Assoumani, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le président sénégalais Macky Sall, le président zambien Hakainde Hichilema, le premier ministre égyptien Mostafa Madbouly et des représentants du Congo et de l’Ouganda.
Le ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, et le conseiller politique Yuriy Ushakov ont également assisté à la réunion, qui a duré plus de trois heures.
Peskov a par ailleurs déclaré qu’il était difficile pour les représentants de l’ONU d’accéder aux zones inondées à la suite de l’explosion du barrage de Kakhovka, en raison des “bombardements constants” des forces ukrainiennes, ce qui rend “leur sécurité très difficile à assurer”.
Denise Brown, coordinatrice humanitaire de l’ONU en Ukraine, a déclaré, dimanche, que Moscou avait décliné la demande de l’organisation d’accéder aux zones inondées sous contrôle russe et a exhorté le pays à agir “conformément à ses obligations en vertu du droit humanitaire international”.
“L’aide ne peut être refusée aux personnes qui en ont besoin. Les Nations unies continueront à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour venir en aide à toutes les personnes – y compris celles qui pâtissent de la récente destruction du barrage – qui ont un besoin vital et urgent d’assistance, où qu’elles se trouvent”, a ajouté Brown.
Le 8 juin, Sergiy Kyslytsya, représentant de l’Ukraine auprès des Nations unies, a exhorté la Russie à accorder aux Nations unies et à la Croix-Rouge un “accès sans entraves” pour évacuer les civils après la destruction du barrage.
L’Ukraine et la Russie se sont renvoyé la responsabilité des frappes menées le 6 juin, qui ont entraîné la destruction des parois du barrage, provoquant l’inondation des zones avoisinantes.
Anadolu Agency