Des jeunes sénégalais montent la garde devant la résidence d’Ousmane Sonko à Ziguinchor, dans le sud du Sénégal. Ils veillent sur l’opposant attendu à Dakar ou doit se tenir ce mardi un nouveau round de son procès pour des accusations viol.
Mais sa participation à cette audience est loin d’être acquise. Le leader de l’opposition sénégalaise demandant des garanties de sécurité. Ses partisans ont donc érigé des barricades sur les rues situées près de son domicile pour, disent-ils, en assurer la garde.
”En réalité, ce ne sont pas des militants, ce sont des sympathisants qui croient à Ousmane Sonko et à son projet et qui sont prêts à le défendre, qui donnent leurs poches, qui mettent à contribution leur sueur, leur liberté et leurs vies, pourquoi? Pour protéger Ousmane Sonko parce qu’ils pensent que c’est leur dernier espoir.”, explique Bentaleb Sow, partisan d’Ousmane Sonko.
Un espoir que ces jeunes disent vouloir préserver même en faisant don de leurs corps. Ils redoutent une éventuelle action des forces de sécurité pour sortir leur Ousmane Sonko de son retranchement. Le juge pouvant prendre une ”ordonnance de prise de corps”.
“Si la police et la gendarmerie voulaient dégager ce blocus, peut-être ils y arriveront, ça ce n’est pas le souci mais ils devront passer sur les corps de ces jeunes-là. Je pense que c’est le message à lancer. Ces jeunes sont prêts à mourir, à perdre leur liberté pour tout simplement protéger Ousmane Sonko.”, souligne Bentaleb Sow.
Pour ses partisans, Ousmane Sonko est victime de l’acharnement politique. Le régime veut simplement à leurs yeux écarter un prétendant sérieux de la course à la présidentielle. Une condamnation pour viol et l’opposant pourrait en effet oublier son ambition suprême.
“Nous nous adressons au président Macky Sall, s’il veut que la paix règne dans ce pays, il n’a qu’à abandonner tous ces dossiers judiciaires créés contre Ousmane Sonko et qu’il le laisse participer à l’élection présidentielle. Même les autorités religieuses ont parlé avec Macky Sall mais il refuse de reculer, maintenant c’est à nous de lui parler à notre façon et il va arrêter.”, affirme Anonymous, sympathisant du leader de l’opposition sénégalaise.
Mais jusqu’ou ces jeunes sont-ils capables d’aller dans ce bras de fer avec le pouvoir ? Difficile de répondre à la question. Reste à savoir si l’opposant sera jugé ce mardi par contumace ou décidera de se rendre dans la capitale.
Africa News