Burkina Faso : 33 civils tués dans une attaque “terroriste” dans le nord-ouest (officiel)

- Des hommes armés ont pris pour cible de paisibles citoyens occupés à leurs activités de maraichage au bord du fleuve

Trente-trois civils ont été tués dans une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés contre le village de Youlou, dans le nord-ouest du Burkina Faso, a appris samedi, Anadolu de sources officielles et de témoins.

Dans un communiqué publié samedi soir, le gouverneur de la Région de la Boucle du Mouhoun Bado Pierre Bassinga, a expliqué que jeudi 11 mai 2023, aux environs de 17 heures, le village de Youlou dans le département de Tchériba, province du Mouhoun, a subi une “attaque terroriste lâche et barbare”.

Le gouverneur a indiqué que “des hommes armés ont pris pour cible de paisibles citoyens occupés à leurs activités de maraichage au bord du fleuve, causant des pertes en vies humaines”.

“Le bilan provisoire fait état de trente-trois (33) personnes tuées”, a précisé le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun qui a présenté ses condoléances aux familles et aux proches des victimes.

Confirmant cette attaque à Anadolu, des habitants de la localité ont expliqué que cette attaque a occasionné la panique parmi les populations.

“Suite à cette attaque, les populations ont paniqué. Mais avec les opérations de ratissages engagées par nos forces de défense et de sécurité, nous sommes rassurés”, a confié à anadolu un ressortissant du village de Youlou, sous couvert d’anonymat.

Le gouverneur de la région a rassuré pour sa part, les populations que des actions de sécurisation étaient en cours.

Il a invité les populations à redoubler de vigilance et à poursuivre la collaboration avec les forces combattantes “pour une victoire totale contre le terrorisme et un retour définitif de la paix et de la sécurité dans la région”.

A l’instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015, à une insécurité croissante.

Ces attaques ont contraint deux millions de personnes à fuir leurs localités, selon les chiffres publiés vendredi soir, par le Conseil national de secours d’urgence.

Le gouvernement burkinabè a décrété “l’ordre de mobilisation générale et de mise en garde” afin de “donner un cadre juridique et légal à l’ensemble des actions” engagées par l’Etat dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

L’état d’urgence est en vigueur dans huit régions sur les treize que compte le pays.