L’ambassade russe au Soudan, a fait part, samedi, de son inquiétude en raison de la recrudescence de la violence dans le pays, appelant les protagonistes du conflit à parvenir à un cessez-le-feu rapide et à initier des négociations afin de stabiliser la situation.
Dans une déclaration faite à l’agence de presse russe « Tass », l’ambassadeur russe en poste à Khartoum, Andrey Chernovol a déclaré : « Nous exhortons les ressortissants russes, se trouvant au Soudan, à rester chez eux et à faire preuve de retenue ».
« Les affrontements se poursuivent et nous espérons que les protagonistes passent du stade du conflit à la phase des négociations au cours des prochaines heures », a-t-il ajouté.
A son tour, le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que « les événements dramatiques qui se déroulent au Soudan suscitent notre profonde inquiétude ».
La diplomatie russe a ajouté que l’ambassade russe à Khartoum « travaille dans une situation sécuritaire tendue ».
Elle a également appelé les protagonistes du conflit à « faire preuve de retenue, à faire valoir la volonté politique et à prendre des mesures urgentes pour parvenir à un cessez-le-feu »,
« Nous partons du postulat selon lequel il n’y a point de différend qui ne pourrait être résolu », conclut le communiqué.
Plus tôt samedi, des affrontements armés ont éclaté à Khartoum entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti ».
Les parties prenantes au processus politique au Soudan ont annoncé que la signature d’un accord final serait reportée sine die, en raison de la poursuite des tractations entre les militaires.
Déjà repoussée une première fois le 1er avril, la signature de l’accord de transition au Soudan, prévue le 6 avril, a été reportée une deuxième fois en raison de la reprise des pourparlers entre militaires.
Le 8 janvier dernier, un processus politique a été amorcé au Soudan entre les signataires de l’accord-cadre du 5 décembre 2022, à savoir ; le Conseil de Souveraineté au pouvoir et les forces civiles, notamment le mouvement « Liberté et changement – conseil central », pour parvenir à un accord qui pourrait résoudre la crise politique dans le pays.
L’opération vise à répondre à une crise qui dure depuis le 25 octobre 2021, le commandant de l’armée, Abdel Fattah Al-Burhan, ayant imposé des mesures d’exception, dont la dissolution du Conseil de Souveraineté et celui des ministres de transition et la déclaration de l’état d’urgence.