Les principaux leaders de l’opposition congolaise ont lancé un front commun, vendredi, depuis le Sud-Est de la République démocratique du Congo (RDC) pour obtenir les conditions de la tenue d’« élections crédibles » et « dans les délais ».
Réunis dans un complexe privé, les opposants Moïse Katumbi, homme d’affaires et candidat à la présidentielle de 2023, Martin Fayulu, deuxième à la présidentielle de 2018, Matata Mponyo, ancien premier ministre et Delly Sesanga, député du parti Envol, se sont rencontrés pour la première fois à 8 mois des élections prévues le 20 décembre. Il s’agira de la présidentielle couplée aux législatives nationales, provinciales et à l’élection des conseillers communaux.
Ils ont d’emblée dénoncé dans une déclaration commune « L’injustice, l’impunité, le népotisme et le tribalisme devenus un mode de gestion par excellence » du pouvoir actuel sur fond de « dégradation dramatique de la situation sécuritaire, économique, sociale et politique ».
Les 4 opposants au président Félix Tshisekedi se sont dits convaincus que le « niveau de corruption et de détournement des fonds publics par les acteurs politiques, a atteint des proportions inquiétantes et endémiques ».
Ils ont en outre critiqué le train de vie « scandaleux » des institutions et hommes politiques, le « pillage systématique des ressources naturelles », l’exploitation « frauduleuse des richesses » du pays et la « détérioration du cadre macroéconomique ».
Katumbi, Fayulu, Matata et Sesanga ont, en prélude des prochaines élections, exigé la « désignation consensuelle des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), la révision de la loi électorale, la recomposition de la Cour constitutionnelle, la fin de l’instrumentalisation des institutions contre les candidats à la présidentielle et la fin des arrestations arbitraires » des voix dissidentes et critiques.
Ils ont en outre, exigé la « fin des tueries dans l’Est, dans l’espace Bandundu et à l’Est de Kinshasa, l’audit externe des opérations d’enrôlement des électeurs et la présence des observateurs nationaux et internationaux ».
Pour marquer leur alliance ainsi que la première action populaire, les quatre figures de l’opposition ont annoncé une « grande marche » le 13 mai prochain à Kinshasa pour dénoncer « l’insécurité grandissante, la vie chère, la misère du peuple et le processus électoral chaotique ».
Anadolu Agency