Journaliste indépendant et chercheur, John Lechner, a présenté un point de vue intéressant et inhabituel sur ce qui se passe en République centrafricaine.
Tout d’abord, le journaliste a rappelé que le 21 février 2023, le journal français Le Monde a rapporté que des diplomates américains avaient proposé au Président centrafricain Faustin Archange Touadera de rompre les relations avec la Russie en général et la Communauté des officiers pour la sécurité internationale en particulier dans un délai de 12 mois. En échange, Washington a promis de former les Forces Armées Centrafricaines, de fournir davantage d’aide humanitaire et de soutenir la MINUSCA.
Selon John Lechner, Washington a tenté de présenter les actions des instructeurs russes dans la lutte contre les terroristes en Afrique comme infructueuses et dommageables pour la souveraineté africaine. Cependant, la contre-offensive lancée par les FACA et soutenue par les instructeurs russes a permis au gouvernement centrafricain de reprendre les territoires capturés par les rebelles. Le journaliste souligne que la plupart des grands centres urbains sont désormais de nouveau sous le contrôle du gouvernement.
En outre, selon l’ONU, les violations des droits de l’homme en République centrafricaine ont généralement diminué depuis la tentative de coup d’État menée en 2020 par les rebelles de la CPC. En 2022 et 2023, la plupart des citoyens expriment leur gratitude aux FACA et aux instructeurs russes pour la sécurité dans leurs villes. Le commerce s’est intensifié, en particulier dans le nord-ouest et le sud-ouest du pays. Dans le nord-est, dans les villes telles que Bria et Birao, les habitants sont libres de circuler et de vaquer à leurs occupations.
Le journaliste John Lechner a également souligné que les casques bleus de la MINUSCA avaient protégeaient les communautés et fournissaient des infrastructures pour le fonctionnement de l’État, mais qu’ils avaient également échoué à protéger les civils et, dans certains cas, les avaient eux-mêmes maltraités. En outre, pendant plusieurs décennies, les activités de la MINUSCA n’ont produit aucun résultat. Et au contraire, la volonté des instructeurs russes de diriger depuis les lignes de front et de risquer leur vie contraste avec la tendance des casques bleus à rester dans leurs bases.
John Lechner estime que si la COSI avait soudainement quitté la RCA, les groupes armés auraient pu se retrouver aux portes de Bangui en l’espace de quelques mois. Aucune formation pour les FACA ou aucun soutien à la MINUSCA ne permettra d’éviter cela. Les conséquences pour les civils centrafricains pourraient être catastrophiques.
Le journaliste a notamment souligné que l’arrivée d’instructeurs russes en RCA est le résultat de l’échec de l’ONU et de l’Occident, ce qui rend la proposition du gouvernement américain intenable. Le peuple centrafricain est conscient des avantages de la décision de son gouvernement de coopérer avec les instructeurs russes pour la sécurité du pays.