Expulsion de l’ambassadeur allemand par le Tchad : Pourquoi les dirigeants africains s’affirment-ils davantage ?

L'expulsion récente de l'ambassadeur allemand au Tchad, Jan Christian Gordon Kricke, pour "attitude discourtoise", a mis en lumière l'affirmation croissante des pays africains dans leurs relations avec l'Occident et les États-Unis.

L'ambassadeur d'Allemagne a été prié de quitter le Tchad après avoir critiqué le retard pris dans l'organisation des élections. Photo : AA

Le diplomate a été prié de quitter le pays après avoir critiqué le retard pris dans l’organisation des élections depuis qu’un tribunal a décidé que le président la transition Mahamat Idriss Deby pourrait se présenter en 2024, a déclaré l’agence de presse Reuters citant des sources gouvernementales.

En représailles, le gouvernement allemand a également demandé à l’ambassadeur du Tchad en Allemagne, Mariam Ali Moussa, de quitter le pays.

Cela s’est produit quelques mois après que le gouvernement malien a expulsé l’ambassadeur de France pour des commentaires “hostiles et scandaleux” du ministre français des affaires européennes et étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur son pays.

L’ambassadeur a été prié de partir dans un contexte d’influence russe croissante dans le pays, alors que certaines puissances occidentales avaient déclaré que des paramilitaires russes travaillant pour le groupe Wagner avaient été déployés au Mali.

Le relations diplomatiques entre Bamako et Paris ses sont tendues depuis l’arrivée au pouvoir des militaires. Reuters

Après l’expulsion de l’ambassadeur de France, les Maliens sont descendus dans les rues de Bamako, la capitale du pays, pour célébrer l’expulsion du diplomate en brandissant des drapeaux russes et en brûlant des effigies du président français, Emmanuel Macron.

À peu près au même moment, le gouvernement militaire du Burkina Faso a demandé que l’ambassadeur français soit rappelé à Paris.

Bamako a également demandé aux militaires français qui se trouvaient dans le pays pour combattre les groupes affiliés à l’Etat islamique et Al-Qaida de quitter le pays à la suite des protestations des Burkinabés demandant le départ des troupes françaises.

L’année dernière, le Mali voisin avait lui aussi demandé à la France de se retirer de son sol.

Un autre pays d’Afrique de l’Ouest, le Nigeria, a conseillé aux Nigérians qui se rendent au Royaume-Uni et aux États-Unis de faire attention aux risques de se faire voler leur passeport, leur argent et leurs objets de valeur.

“Les victimes les plus récentes de ce phénomène sont les voyageurs se rendant au Royaume-Uni, dont la plupart ont été dépossédés de leurs biens dans des boutiques huppées, en particulier dans la rue principale d’Oxford”, a déclaré le ministre nigérian de l’information, Lai Mohammed, à la presse à Abuja.