Après 23 ans passés à la tête de l’Etat, le président rwandais Paul Kagame a exprimé son désir de se retirer et de céder le pouvoir à un nouveau dirigeant.
C’est ce qui ressort d’un point de presse conjoint tenu à Kigali avec son homologue kenyan, William Ruto, qui effectue une visite de deux jours au Rwanda. Kagame a qualifié cette retraite d'”inévitable“, annonçant qu’un plan de succession était en cours de discussion au sein du Front patriotique rwandais (FPR), le parti au pouvoir dans le pays.
Paul Kagame a affirmé qu’il ne tenait pas nécessairement à choisir son successeur, mais plutôt à créer un environnement propice à l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants.
“Cette discussion est menée au sein de notre parti depuis 2010, mais les circonstances, les défis et l’histoire du Rwanda nous ont imposé d’autres priorités”, a t-il déclaré.
Ces déclarations interviennent quelques jours après la tenue du 16ème congrès du Front patriotique rwandais (FPR), à Rosoruru près de la capitale rwandaise Kigali, au cours duquel Consolee Uwimana a été élue vice-présidente du parti, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste depuis la création du FPR en décembre 1987.
Le président Kagame, qui dirige le FPR depuis 1998, a toutefois conservé son poste de président.
Il convient de rappeler qu’un référendum controversé, organisé en 2015 au Rwanda, a supprimé la limite constitutionnelle de deux mandats présidentiels, ce qui a permis à Paul Kagame, au pouvoir depuis 2000, de briguer un troisième mandat.
Anadolu Agency