A l’aune du rapport final de ses experts des droits de l’homme, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a reconnu l’existence de preuves sur des crimes contre l’humanité commis contre des Libyens et des migrants en Libye, y compris des femmes forcées à l’esclavage sexuel.
Selon la même source, ces crimes ont été commis notamment dans les lieux de détention de Mabani, al-Shwarif, Zuwarah, Sabratha, Sabha et Bani Walid.
Les enquêteurs onusiens ont, dans ce contexte, exprimé, leur profonde préoccupation par la détérioration de la situation des droits de l’homme dans ce pays, concluant qu’il y a des raisons de penser que plusieurs crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ont été commis par les forces de sécurité de l’État et les milices armées.
“Il est urgent de rendre des comptes pour mettre fin à cette impunité généralisée”, lit-on dans le rapport de l’ONU citant Mohamed Auajjar, président de la Mission d’enquête indépendante, appelant les autorités libyennes à élaborer sans délai un plan d’action en faveur des droits de l’homme et une feuille de route complète sur la justice transitionnelle, et à demander des comptes à tous les responsables d’abus.
La Libye est en proie à des troubles depuis que l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi a été évincé du pouvoir en 2011, après quarante ans de règne. Le pays est devenu ces dernières années un des principaux points de transit pour les migrants irréguliers essentiellement en provenance de l’Afrique subsaharienne.
Nombreuses sont les organisations humanitaires qui alertent depuis plusieurs années sur la situation de ces migrants Libye qui se trouvent enfermés dans des centres de détention, où ils sont régulièrement victimes de différents abus.
Anadolu Agency