Quelques jours après sa visite à Addis Abeba, en Ethiopie, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken a fustigé, le rôle des acteurs impliqués dans les crimes de guerre commis au cours des deux dernières années dans la région du Tigré.
“Beaucoup de ces actes n’ont pas été commis au hasard ou résulté d’une conséquence indirecte de la guerre. Ils étaient calculés et délibérés”, a-t-il lancé dans une déclaration aux médias.
Le chef de la diplomatie américaine a appelé, dans le même contexte, les gouvernements d’Ethiopie et d’Erythrée, ainsi que le TPLF (mouvement rebelle du Front de libération du peuple du Tigré) à ce que les responsables de ces crimes soient jugés.
“J’ai établi que des membres des forces de défense nationale éthiopiennes, des forces de défense érythréennes et des forces amhara ont également commis des crimes contre l’humanité, notamment des meurtres, des viols et d’autres formes de violence et de persécution sexuelles. Les membres des forces Amhara ont commis le crime contre l’humanité de déportation ou de transfert forcé et se sont rendus coupables de nettoyage ethnique au vu du traitement infligé aux Tigréens dans le Tigré occidental”, a-t-il expliqué.
La guerre entre les forces gouvernementales éthiopiennes et les rebelles du Tigré a éclaté en novembre 2020, après que le TPLF a attaqué les bases de l’armée fédérale dans la région du nord.
A noter que les hostilités ont baissé d’intensité après que les deux parties ont signé des accords à Pretoria et à Nairobi, en novembre de l’année dernière.
Le conflit du Tigré a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés depuis novembre 2020.
Un rapport des Nations unies publié à la fin de l’année dernière évalue à 2,75 millions le nombre de personnes déplacées, tandis que près de 12,5 millions d’enfants nécessiteraient une aide humanitaire d’urgence.
Anadolu Agency