La Russie est prête à négocier avec l’Otant le traité Start de réduction des armes stratégiques, mais ce dernier devra dans ce cas-là porter sur les arsenaux nucléaires du Royaume-Uni et de la France. C’est ce qu’a annoncé mardi Vladimir Tchijov, vice-président de la commission de la défense et de la sécurité du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
“Comme notre président l’a déjà dit, nous ne sommes pas opposés à la participation de l’Otan aux futures négociations sur ce problème, ce qui signifie naturellement que cet accord ou sa nouvelle version comprendra les potentiels nucléaires du Royaume-Uni et de la France”, a-t-il indiqué à la chaîne Rossiya 24.
“À mon avis, on ne peut pas vraiment évoquer aujourd’hui des négociations constructives ou des ententes dans ce domaine. Le niveau actuel de la confrontation géopolitique et des tensions dans le monde est si élevé que toute négociation semble assez problématique”, a-t-il ajouté en précisant que la Russie insisterait sur l’inclusion des arsenaux nucléaires britannique et français dans le futur traité, si ce dialogue devenait possible.
Le traité New Start, conclu entre la Russie et les États-Unis, prévoit la réduction des arsenaux nucléaires des deux pays. La décision de suspendre la participation au traité a été annoncée par le président russe Vladimir Poutine dans son discours au parlement le 21 février. Il a expliqué que des changements s’imposaient depuis longtemps: l’Otan compte d’autres puissances nucléaires que les États-Unis. Avant de poursuivre la réalisation du traité, il est nécessaire de comprendre comment leurs arsenaux seront pris en compte, a souligné le dirigeant russe.
Source : TASS