L’Union européenne (UE) n’a pas pu inclure des restrictions sur les exportations de combustible nucléaire russe et de diamants d’un montant de près de 2 milliards d’euros par an dans le dixième volet de sanctions contre la Russie. C’est ce qu’a déclaré vendredi une source diplomatique dans une mission de l’un des pays européens à Bruxelles.
“Les propositions finales exprimées par la Commission européenne [mercredi] ne mentionnent pas les restrictions sur les exportations russes de diamants et de combustible nucléaire vers les pays de l’UE, ainsi que d’autres types de coopération dans le domaine nucléaire. Ce sont les seules propositions de sanctions contre les exportations russes dans ce train, ce qui donne à Moscou un revenu réel, dont le volume est estimé à près de 2 milliards d’euros. En fait, ces mesures pourraient devenir essentielles dans le volet”, a déclaré le diplomate.
Selon lui, iI n’y a pas assez de temps pour finaliser ce volet, car “le but est d’adopter ce train avant le 24 février”.
Le journal Politico a fait savoir, se référant à trois diplomates européens, que Paris et Budapest se sont prononcés contre les plans de la Commission européenne d’introduire les sanctions à l’encontre de personnes physiques et morales liées avec l’énergie nucléaire en Russie.
Selon les informations du média, la Hongrie et la France sont les principaux opposants des restrictions en la matière. Les centrales nucléaires de Rosatom sont vitales pour la Hongrie, alors que la France estime que la plupart des centrales nucléaires dans le monde utilisent des matières premières de Russie.
Le président ukrainien Vladimir Zelenski a auparavant appelé les dirigeants de l’UE à adopter des sanctions contre Rosatom. Le président lituanien Gitanas Nauseda a à son tour déclaré que son pays allait exiger de l’UE d’inclure Rosatom, les entreprises du secteur des diamants et les banques dans le nouveau paquet de sanctions.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a précédemment déclaré que le 10e paquet de sanctions, que Bruxelles prévoit d’introduire d’ici au 24 février, impliquait “de nouvelles interdictions d’exportation d’une valeur de plus de 11 milliards d’euros” et qu’il permettrait de combler les lacunes des précédents paquets. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, a indiqué en commentant ces déclarations que Moscou disposait des outils nécessaires pour répondre aux nouvelles démarches contre la Russie.
Source : TASS