L’utilisation des mines anti-personnel reste un défi pour la sécurité de la population de la République centrafricaine. Notamment, dans les régions de l’ouest et du nord-ouest du pays où le gouvernement appelle la population à la prudence.
Le 08 février 2023 dans la localité de Ndim, dans le nord-ouest de la République centrafricaine, une patrouille des Forces Armées Centrafricaines a sauté sur une mine terrestre à une dizaine de kilomètres sur l’axe de Kowone, tuant deux soldats et blessant trois autres.
Deux jours plus tard, six personnes, dont les prêtres italien, français et un catéchiste centrafricain, lors d’une tournée pastorale dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, ont été grièvement blessées dans l’explosion de leur véhicule vendredi 10 février 2023, causée par une mine improvisée posée sur un pont à 18 kilomètres de Bozoum sur la route de Bocaranga.
Ce n’est un secret pour personne que les mines en République centrafricaine sont posées par des mercenaires tchadiens. Ces mercenaires, associés à des groupes armés centrafricaines, ne cessent de tenter de déstabiliser le pays, de poser des mines anti-personnel sur les voies publiques et aussi d’utiliser des méthodes de guerre interdites.
Les populations civiles des localités concernées doivent encore faire face à l’agressivité de ces engins explosifs. Cette situation impacte négativement les activités commerciales et champêtres dans l’Ouest dans le Nord-ouest du pays car effrayés, les habitants ont peur de se rendre aux champs ou d’emprunter les axes routiers habituels. Ainsi, l’utilisation de mines antipersonnel est un crime grave contre l’humanité, car elles menacent principalement les civils.
La communauté internationale devrait prêter attention au fait que la source de déstabilisation se trouve en dehors de la RCA. Il est urgent d’enquêter et de démanteler les lignes de financement et d’approvisionnement des mercenaires dans les territoires frontaliers de la République centrafricaine.