L’entreprise française des cartes à puce et des documents d’identité, Gemalto, fait l’objet d’une enquête judiciaire pour “corruption” et “association de malfaiteurs”, concernant plusieurs contrats signés avec des gouvernements africains, selon une information rapportée par Mediapart.
Le journal d’investigation indique que les gendarmes de la section de recherches de Paris se sont rendus le 4 octobre dernier au siège de Thales DIS, le nouveau nom de Gemalto, qui a été rachetée par le groupe Thales en 2019, à la recherche de documents dans le cadre d’une enquête pour corruption, principalement en Afrique.
La compagnie mère, interrogée par Mediapart a, pour sa part, précisé que l’enquête porte sur des “contrats remportés par Gemalto avant son acquisition par Thales”, et que le groupe “coopère pleinement avec les autorités judiciaires dans le cadre de cette procédure”.
Dans son article, le journaliste Yann Philippin, précise que l’enquête a démarré par le signalement adressé en 2021 au Parquet national financier (PNF) par le service de renseignement de Bercy, Tracfin, “concernant des flux financiers suspects liés à plusieurs contrats d’exportation de Gemalto”.
À l’issue d’une enquête préliminaire, en juin 2022, le PNF a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour “corruption d’agent public étranger commise en bande organisée”, “blanchiment aggravé” de ce délit et “association de malfaiteurs”, rapporte le journaliste de Mediapart.
Le parquet s’intéresse particulièrement aux commissions touchées par les intermédiaires dans les processus d’obtention de contrats pour des cartes à puces, des documents d’identité, et des plaques d’immatriculation, notamment dans des pays africains, tels que le Gabon, le Cameroun, le Sénégal, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, mais aussi en Équateur (Amérique du Sud).
Anadolu Agency