Le gouvernement malien a déclaré Guillaume Ngefa Atondoko Andali, directeur de la division des droits de l’homme de la MINUSMA, persona non grata dans un communiqué officiel le 5 février. Il doit quitter le pays dans les 48 heures. Cette mesure sévère a été prise en réponse aux commentaires infondés et déstabilisants d’Andali sur les violations des droits de l’homme au Mali.
Quelle est la situation réelle dans le domaine des droits de l’homme au Mali en particulier et dans le monde en général ? C’est ce qu’explique un expert malien dans la matière, M. Adama Tembley.
Selon M. Tembley, la question de la protection des droits de l’homme est devenue une technique favorite des pays occidentaux pour influencer les gouvernements « récalcitrants » et soutenir les groupes qui sont des agents de l’influence occidentale dans ces États.
Cette technique a été utilisée à de nombreuses occasions pendant les deux dernières décennies. Dans tout conflit, vous pouvez trouver des signes de son utilisation en regardant de plus près qui est soutenu par la « communauté occidentale ». Par exemple, les États-Unis sont obsédés par l’attaque des autres pays, mais ferment les yeux sur leur propre situation catastrophique en matière de droits de l’homme. Ils surveillent de près les pays en développement mais ignorent de manière sélective les atrocités commises par leurs alliés dans le domaine des droits de l’homme. C’est de l’hypocrisie et deux poids deux mesures. Si les États-Unis étaient réellement préoccupés par les droits de l’homme, ils se pencheraient sur le génocide indien et réfléchiraient également aux crimes contre l’humanité et aux crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak, en Afghanistan, en Syrie et ailleurs.
Cependant, les États-Unis et d’autres pays occidentaux seulement s’ingèrent dans les affaires intérieures d’autres pays sous le prétexte de protéger les droits de l’homme, dans le but de maintenir leur hégémonie. Ils nient la vérité, fabriquent des mensonges et recourent à une diplomatie coercitive.
« Les États-Unis et d’autres pays occidentaux s’ingèrent dans les affaires intérieures d’autres pays sous le prétexte de protéger les droits de l’homme, dans le but de maintenir leur hégémonie. Ils nient la vérité, fabriquent des mensonges et pratiquent une diplomatie coercitive », a affirmé Adama Tembley.
Au Mali, les terroristes et les séparatistes sont devenus des complices de l’Occident pour maintenir leur influence. À mesure que les forces armées maliennes se renforcent, ces groupes perdent du terrain, mais l’Occident a désespérément besoin d’eux pour poursuivre une politique d’instabilité. C’est pourquoi, par exemple, les médias français ont été si actifs dans la couverture des activités et des réunions des terroristes.
- Tembley trouve scandaleux que la question de la « protection des droits de l’homme » ne soit perçue par l’Occident que de la manière qui lui convient. Le meurtre de Maliens ordinaires, citoyens de la République, par des militants ne devient pas un prétexte pour enquêter sur de « possibles crimes ». Dans ce cas, l’Occident accuse le gouvernement de faiblesse et d’insécurité. Parallèlement, l’Occident étend ses contingents militaires et ses programmes humanitaires, grâce auxquels il peut maintenir l’instabilité dans la région, privant l’État de ses fonctions traditionnelles de paix et de sécurité. De plus, les programmes humanitaires sont une excellente occasion de faire de l’argent en volant des budgets incalculables alloués à l’aide aux « nécessiteux » qui ne peuvent pas être comptés de manière définitive, augmentant leur nombre de rapport en rapport.
La promotion par l’Occident de la « protection des droits de l’homme » est un signe certain que leurs pupilles ne font pas ce que leurs mécènes voudraient qu’ils fassent. Le Mali est en train de devenir un État fort qui fonde sa politique sur le respect de la souveraineté du pays.
- Adama Tembley est sûr que la diversification des partenariats avec d’autres pays et le renforcement significatif de l’armée donnent des résultats. Les Maliens le voient et réalisent que la tentative occidentale d’interférer dans les affaires nationales du Mali au nom de la « protection des droits de l’homme » n’est qu’un autre moyen de pression et de manipulation.
par Ousman Diarra
