Mali : la peine capitale pour l’auteur de l’attaque contre les Casques bleus à Siby

- L'attaque a eu lieu le 22 février 2019 sur la route de Siby faisant trois morts et deux blessés parmi les Casques bleus

Casques bleus de l'ONU

La Cour d’Appel de Bamako a condamné à la peine capitale l’auteur de l’attaque terroriste contre les Casques bleus sur la route de Siby (48 km au sud-ouest de Bamako) en février 2019, tuant trois Casques bleus, a annoncé la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma).

« Le procès relatif à l’attaque de cinq Casques bleus sur la route de Siby le 22 février 2019 et qui avait conduit au décès de trois d’entre eux s’est déroulé devant la Cour d’assises de Bamako siégeant en matière de terrorisme le 24 janvier » a expliqué la même source.

Selon l’organisation onusienne « la Cour a condamné l’accusé pour les chefs d’actes de terrorisme, d’association de malfaiteurs, meurtre, vol qualifié et détention illégale d’armes à feu, et prononcé la peine capitale, laquelle n’a cependant plus été exécutée depuis 1980 en raison d’un moratoire sur les exécutions depuis lors ».

« C’est la deuxième fois que des attaques spécifiques contre la Minusma sont au cœur d’une accusation judiciaire qui aboutit à un procès et à des condamnations au Mali. Le 24 mars 2021, la Cour d’assises de Bamako avait jugé et déclaré coupables neuf individus (dont huit par contumace) pour une attaque commise contre des Casques bleus en mai 2015 à Bamako », a ajouté la même source.

La mission onusienne affrime que « dans un autre dossier, la Cour d’assises avait, le 21 septembre 2020, condamné à la réclusion à perpétuité une personne pour des faits de terrorisme qui avait avoué lors de l’enquête avoir posé des mines dans le nord du Mali, et dont le contingent tchadien de la minusma aurait été victime.

« Dans ce dossier qui a été jugé le 24 janvier 2023, la Minusma a fourni un appui technique et scientifique à la Brigade de gendarmerie de Siby », a encore ajouté la même source, soulignant que « dans son réquisitoire, le Ministère public a particulièrement relevé qu’il s’agissait d’un rare dossier scientifiquement monté, l’analyse criminelle des pièces retrouvées ayant permis d’établir un lien de connexité entre l’inculpé et les assaillants ».

Le Parquet a également souligné le statut des victimes et relevé l’engagement du Mali à protéger les membres des Nations Unies en application de l’Accord entre les Nations Unies et le Mali relatif au statut de la Minusma.

A travers la Direction générale du contentieux de l’Etat, martèle la mission onusienne, l’Etat malien s’est constitué en partie civile et a obtenu les réparations à hauteur de 2 millions de francs CFA (3320 dollars).

Les droits des deux victimes blessées de la Minusma ont par ailleurs été réservés.

Anadolu Agency