Les livraisons de chars lourds à Kiev pourraient aider à établir un équilibre sur le champ de bataille, mais il est peu probable qu’elles changent le cours du conflit. C’est ce qu’a écrit mercredi le journal Le Figaro.
“Les chars permettront de soulager les Ukrainiens. Mais cela ne modifiera pas foncièrement la donne”, est-il indiqué.
Selon une source militaire du journal, “la fenêtre de tir permettant à l’armée ukrainienne de profiter d’un avantage sur le terrain risque de se fermer”, puisque “l’armée russe a commencé à renforcer ses positions, y compris au sud dans la région de Melitopol et Marioupol, rendant plus difficile une offensive”.
“Il s’agit de rétablir la balance plus que donner aux Ukrainiens les moyens de gagner”, estime le général Olivier Kempf, analyste en géopolitique.
En même temps, le rédacteur en chef de la Revue Défense Nationale, Jerôme Pellistrandi, note que si les Ukrainiens atteignent “une masse critique”, ils pourront “résister à l’offensive russe et peut-être passer eux-mêmes à l’attaque”.
Le Figaro a également indiqué que dans le contexte de l’envoi à Kiev de Leopard 2 allemands, de M1 Abrams américains et de Challenger britanniques, Paris préférait esquiver la question concernant la livraison de chars lourds Leclerc français. La source du journal au sein des forces armées du pays a expliqué qu’il était hors de question de faire un tel cadeau aux Ukrainiens. Le journal souligne que l’armée française ne veut pas se priver de ces blindés, même si le gouvernement continue de dire prudemment que de telles livraisons “ne sont pas exclues”.