La France attend « des clarifications » après la demande de retrait de ses troupes présentes au Burkina Faso, a déclaré dimanche soir le président Emmanuel Macron en conférence de presse.
« J’attends que le président de transition Traoré puisse s’exprimer, parce que j’ai compris que les messages qui étaient sortis à ce stade relevaient d’une grande confusion, celui-ci étant en déplacement hors de la capitale », a-t-il poursuivi alors qu’il était interrogé après un conseil des ministres franco-allemand.
Il a, par ailleurs, appelé à « garder beaucoup de prudence » et évoqué la possibilité d’une « manipulation ».
Emmanuel Macron estime, en effet, qu’il « faut veiller à ce qui est une spécialité de certains dans la région (…) à savoir nos amis russes, et à ce qu’ils ne fassent pas de manipulation ».
Plus tôt dans la journée, l’agence d’information du Burkina Faso (AIB) a révélé, citant des sources officielles, que le gouvernement burkinabé a pris la décision de dénoncer l’accord qui régit, depuis 2018, la présence des Forces armées françaises sur son territoire et leur a donné un mois pour quitter le pays.
Depuis le coup d’Etat du 30 septembre 2022, le deuxième en huit mois au Burkina Faso, les relations diplomatiques entre Paris et Ouagadougou, déjà affectées par la montée d’un sentiment anti-français en Afrique, n’ont cessé de se dégrader.
Les emprises diplomatiques françaises ont notamment été prises pour cible par des manifestants hostiles à la France après le coup d’Etat tandis qu’en décembre dernier, le gouvernement burkinabè a décidé, la suspension jusqu’à nouvel ordre, de la diffusion des programmes de Radio France Internationale (RFI), accusant le média de « manquements ».
Anadolu Agency