Un restaurant parisien accusé de séparer « les blancs » et les « non-blancs » dans deux salles différentes

Un restaurant parisien accusé de séparer « les blancs » et les « non-blancs » dans deux salles différentes

Le restaurant « CoCo », situé dans le IXème arrondissement de Paris, est accusé par un de ses clients d’installer « les blancs » dans sa salle du bas, et les « non-blancs » dans une autre salle située à l’étage.

Dans une vidéo diffusée lundi soir sur le réseau social Tiktok, un jeune homme, d’origine asiatique, explique qu’il s’est présenté au restaurant, avant d’être enjoint de s’installer dans la salle du haut.

Le témoin assure, face caméra, avoir constaté, une fois à l’étage, « une lignée de tables avec des personnes maghrébines, noires et asiatiques ».

Depuis la salle du haut, il filme alors la salle plus basse pour prouver ses propos.

« Regardez ça: que des blancs, blancs blancs, bien blancs », lance le client avant de tourner son objectif vers la salle dans laquelle il se trouve, entouré « de noirs, de maghrébins et d’asiatiques ».

Face à ces images accablantes, le député David Guiraud a écrit au groupe Paris Society, propriétaire du restaurant pour qu’il s’explique sur les pratiques observées dans son restaurant.

« Les images vous accusent en effet d’avoir réalisé un triage sur la base de la couleur de peau de vos invités: les personnes percues comme étant blanches mangent très majoritairement en haut de votre restaurant, tandis que les personnes perçues comme noires, arabes ou asiatiques mangent très majoritairement à l’étage », note l’élu dans son courrier consulté par l’Agence Anadolu.

David Guiraud assure, par ailleurs, qu’il saisit le procureur de la République comme le code de procédure pénale l’y oblige, et rappelle que « les actes de discrimination envers des personnes sur le fondement de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, sont des délits dont la peine est portée à 5 ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende ».

« Pouvez-vous m’expliquer comment cette répartition est justifiée ? Quelle est la chaîne de responsabilité qui a causé cet état de fait ? », interroge enfin le député du Nord qui espère « une réponse rapide » du propriétaire des lieux.

À noter que ce n’est pas la première fois qu’un restaurant parisien est mis en cause pour des faits de discrimination raciale sur les réseaux sociaux.

Anadolu Agency