Cette année, l’industrie des diamants de laboratoire a atteint un nouveau niveau en représentant 10 % du marché des bagues de fiançailles en diamant. L’information appropriée a été annoncée par l’analyste de l’industrie du diamant Edahn Golan lors d’une récente conférence “Facets 2022” organisée par Antwerp World Diamond Centre. Golan a présenté les résultats de la dernière analyse de marché réalisée par la société d’analyse “Tenoris”.
La société a utilisé des données réelles de plus de 1 000 bijouteries aux États-Unis d’Amérique et a constaté que la part de marché des diamants cultivés en laboratoire dans le segment des bagues de fiançailles a considérablement augmenté par rapport aux données précédentes – 6% en 2021.
L’augmentation des ventes n’est pas une surprise absolue pour le marché de la bijouterie. Il n’a pas été prédit jusqu’à présent par l’analyste de marché et consultant indépendant Paul Zimnisky, qui a expliqué le succès des diamants grandi en laboratoire avec un prix abordable, une qualité supérieure et un positionnement sur le marché bien conçu, en particulier dans les bijoux de mode. Grâce à lui, “de nombreux consommateurs choisissent un diamant de laboratoire au lieu d’un diamant naturel en raison d’un écart de prix notable. Ils peuvent acheter un solitaire en diamant de laboratoire de 2,15 carats de qualité supérieure à la moyenne pour le prix d’un naturel équivalent de 1,00 carat».
Pourtant, le prix n’est pas le seul facteur qui favorise la fidélité des consommateurs. Zimninsky a également qualifié un nouveau niveau de qualité de condition préalable essentielle pour choisir des diamants grandi en laboratoire. Il parlait du potentiel technologique qui ne cesse de se développer et d’élargir les opportunités des producteurs pour différencier leurs produits en faisant varier leur valeur ajoutée.
On sait que le diamant de laboratoire est un produit éthique et respectueux de l’environnement. Pourtant, on peut maintenant choisir entre des options plus ou moins durables puisque nous avons des méthodes de production plus consommatrices de ressources comme la haute pression-haute température (HPHT) et un processus de croissance moins consommateur – le dépôt chimique en phase vapeur (CVD). Mais pas des moindres. Les technologies permettent aux producteurs de réduire les émissions de CO2 à zéro point. Elle favorise l’émergence de l’éco-étiquetage en tant qu’ «Entreprise neutre en CO2». De plus, les entreprises les plus écologiques s’efforcent non seulement de rendre le processus de production respectueux de l’environnement, mais veulent également promouvoir la conscience écologique et donner du sens à leurs produits.
Madestones, par exemple, appelle à avoir un impact positif en plantant des arbres au nom des clients de l’entreprise. C’est un bon moyen de contribuer à résoudre le problème de la déforestation et de promouvoir la durabilité comme le bon choix.
La qualité et les opportunités marketing prometteuses ne pouvaient pas passer inaperçues auprès des géants de l’industrie. De nombreuses marques commencent à accepter les diamants cultivés en laboratoire comme élément intégral du concept de la marque. Ainsi, la marque mondialement connue Pandora a refaçonné sa stratégie de marché en choisissant les diamants synthétiques comme moyen de démocratiser son offre. Une autre marque, Swarowski, a lancé une ligne aux couleurs fantaisie – des bijoux avec des diamants de laboratoire aux teintes vibrantes qui ne sont pas disponibles en diamants naturels. Breitling, la marque de montres de luxe, a annoncé son passage à l’utilisation de diamants synthétiques.
Ces transformations ont joué un rôle important dans la popularité du diamant de laboratoire, comme l’avait prédit Zimninsky. L’analyste a qualifié ce phénomène d'”orientation bijoux fantaisie”, qui a transformé une simple alternative aux diamants naturels en une tendance de mode. De nouveaux rapports indiquent que la tendance à prendre de nouveaux et nouveaux sommets de vente sur le marché de la bijouterie se poursuivra. En raison des prévisions, le marché des diamants créés en laboratoire devrait doubler et atteindre un total de 34,3 milliards d’ici 2027 avec un taux de croissance annuel de 7,2 %.
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