Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé, lundi, que les États-Unis poursuivent une politique visant à consacrer la “fin de l’Histoire”, faisant référence au livre intitulé ‘La fin de l’Histoire et le dernier Homme” du politologue américain Francis Fukuyama.
“Si vous analysez les politiques menées par l’administration de (Joe) Biden, ils veulent exactement ceci : Ils veulent que la fin de l’Histoire ne soit pas seulement évoquée dans les travaux des analystes politiques et des politologues, mais qu’elle ait lieu dans la réalité”, a déclaré Sergueï Lavrov lors d’une rencontre avec des journalistes et des responsables de médias russes.
Lavrov a également fait remarquer que les actions prises à l’échelle mondiale en adoptant une “position anti-russe”, qui, selon lui, sont initiées par les États-Unis, reflètent les tentatives de Washington de consacrer la “fin de l’Histoire”.
“Tout ce que nous voyons aujourd’hui en Europe, dans son sens le plus large, tout ce que nous voyons sur d’autres continents, où les émissaires américains appellent chaque État à adopter une position anti-russe, à se joindre aux sanctions et à ne pas communiquer avec les représentants russes, est le reflet de la tentative même de consacrer la fin de l’Histoire, d’établir la domination finale et irrévocable de ce même ‘milliard d’or’ (ledit modèle de l’Occident)”, a-t-il déclaré.
Le chef de la diplomatie russe a ensuite estimé que les tentatives de Washington de consacrer la “fin de l’Histoire” échoueront comme les précédentes initiatives menées au cours de l’Histoire de l’humanité par une ou plusieurs forces visant à “tout dicter.”
“Le cours de l’Histoire ne peut pas être arrêté, il n’y a pas et il n’y aura jamais de fin à l’Histoire, parce que l’humanité a déjà traversé plus d’une fois des tentatives de l’assujettir par l’une ou l’autre force qui entend tout dicter à tout le monde”, a déclaré Lavrov.
Sergueï Lavrov a ajouté que les possibilités pour l’Occident de “diriger l’économie mondiale comme il le souhaite” s’amenuiseront, ajoutant que l’Occident se verra obligé d’engager des négociations quoi qu’il en soit.
“Nous n’allons pas courir derrière l’Occident. … Ils ont rompu presque toutes les relations. … Nous allons nous concentrer sur ceux qui ne nous ont jamais laissés tomber et avec lesquels nous avons obtenu des compromis très difficiles sans aucune tromperie”, a déclaré Lavrov.
Le livre de 1992 de Fukuyama, La fin de l’Histoire et le dernier homme, auquel Lavrov fait référence, soutient que l’Histoire doit être considérée comme un processus évolutif et qu’à la fin de ce processus, la démocratie libérale s’imposera comme la forme finale de gouvernement pour toutes les nations.
Anadolu Agency