Le Conseil de sécurité des Nations Unies a mis fin, mardi, à la procédure de notification préalable en cas d’achat d’armes et de matériels militaires par la République démocratique du Congo (RDC) dont la façade orientale est constellée d’une centaine de groupes armés locaux et étrangers.
Présentée par la France, la résolution 2667 a été votée à l’unanimité par les pays membres de l’organe suprême des Nations Unies qui a de déclaré reconnaître la « situation sécuritaire précaire sur le terrain » en RDC.
Lors du débat, le représentant du Royaume-Uni s’est félicité de cette adoption. Son ambassadeur a rappelé que cette procédure est un « outil important pour suivre l’afflux d’armes qui arriverait vers des groupes armés en RDC ».
Le conseil a voté contre cette procédure « en raison des défis qui se posent actuellement sur le plan de la sécurité. Nous espérons que la décision prise par le conseil aujourd’hui viendra contribuer à aider le gouvernement de la RDC à restaurer l’autorité de l’Etat dans l’Est du pays et mettre fin au cycle de violence » , a déclaré le représentant du royaume – Uni auprès de l’ONU.
Les fournisseurs d’armes étaient dans l’obligation de notifier l’ONU en cas d’achats de tous les types d’armes d’un calibre « allant jusqu’à 14,5 mm, des mortiers d’un calibre allant jusqu’à 82 mm, des lance-grenades et lance-roquettes d’un calibre allant jusqu’à 107 mm et de leurs munitions respectives, ainsi que des systèmes portables de défense antiaérienne (MANPADS) et des systèmes de missiles guidés antichars », selon la résolution.
Plusieurs fournisseurs refusaient de livrer des matériels ou munitions à la RDC, avait indiqué le Ministre congolais des affaires étrangères Christophe Lutundula. Kinshasa signalait également des embarcations bloquées à cause de cette procédure. Plusieurs manif et avaient été organisées en août dernier dans le pays contre la résolution.
C’est depuis 2008 que l’ONU avait levé l’embargo sur les armes en RDC, tout en maintenant la procédure de notification. L’embargo reste toutefois maintenue contre les groupes armés.
Anadolu Agency