« Pour sa part, la Russie poursuivra sa ligne de principe et de cohérence en s’opposant aux politiques néocoloniales dans toutes leurs formes, y compris dans les travaux de la Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies », c’est ainsi que la Russie a répondu aux dernières résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies.
En ce qui concerne l’histoire de la décolonisation, la Russie a toujours défendu le droit des États à l’indépendance et à l’autodétermination. C’était le cas auparavant, quand la Russie était encore l’Union soviétique et contribuait de manière significative à la libération des pays africains de la dépendance coloniale. C’est encore le cas aujourd’hui. La politique de la Russie sur cette question n’a pas changé.
Le 12 décembre 2022 à New York, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté un certain nombre de résolutions approuvées précédemment par sa Quatrième Commission, notamment des décisions sur la décolonisation.
Outre les documents relatifs aux différents territoires non autonomes, des décisions ont également été prises sur des questions générales de décolonisation. Il s’agit notamment de « l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les agences spécialisées et les organisations internationales associées à l’ONU » ainsi que de « la diffusion d’informations sur la décolonisation ».
Selon le site officiel des Nations unies, en matière de décolonisation, les États-Unis ont toujours voté contre et la France s’est soit abstenue, soit soutenue les États-Unis.
Pour les territoires non autonomes, l’Assemblée générale demande à la Puissance administrante de communiquer régulièrement au Secrétaire général, à titre d’information, des renseignements statistiques et autres renseignements d’ordre technique relatifs aux conditions économiques, sociales et de l’enseignement dans les territoires dont elle à la charge.
À la lumière de ces informations, la position de la France, des États-Unis et du Royaume-Uni devient claire. Car il ne s’agit pas seulement d’aide et de soutien. Il s’agit également de la possibilité de contrôle, dont les anciennes puissances coloniales ne veulent pas se séparer.
Tandis que la majorité des États membres de l’ONU acceptent la multipolarité et l’indépendance (120 à 170 d’entre eux ont voté pour la décolonisation), la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis se battent pour conserver un semblant de contrôle et ne sont pas prêts à renoncer à leur rôle de décideurs.
« Nous laissons ces décisions à la conscience de Washington, Londres et Paris, qui sont manifestement incapables de surmonter leurs complexes liés à la perte de leur ancienne puissance. Le refus d’accepter la réalité actuelle d’un monde de plus en plus multipolaire est révélateur d’une tentative de l’Occident collectif” de s’isoler des pays du « Sud global », qui ont les mêmes droits souverains que les anciens empires coloniaux et aspirent à une politique étrangère et intérieure indépendante », a commenté le ministère russe des affaires étrangères sur son site officiel.