Le Mali et la Banque Mondiale ont signé, lundi, deux accords de financement de 188, 26 milliards de Franc CFA, soit 287 millions d’euros, pour accroître l’accès aux services d’assainissement et d’eau de la ville de Bamako, accroitre la productivité agricole et renforcer la résilience des ménages ruraux vivant dans les zones arides.
C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère de l’économie et des finances rendu public ce lundi et consulté par l’Agence Anadolu.
Le ministre malien de l’économie et des finances, Alousseni Sanou et Mme Clara De Souza, directrice de la Banque Mondiale, ont procédé à la signature de ces deux Accords de financement d’un montant cumulé de 287 millions d’euros, soit environ 188 259 659 000 F CFA.
Selon le communiqué « ces financements concernent le Projet de Résilience Urbaine de la Ville de Bamako (PRUBA) pour un montant de 256,2 millions d’euros, soit environ 168 056 183 400 FCFA et le Projet de Développement Agricole des Zones Arides au Mali (PDAZAM) pour un montant de 30, 80 millions d’euros, soit environ 20,20 milliards de FCFA ».
Alousseni Sanou, ministre de l’économie et des finances, a déclaré que « la signature de ces deux Accords de financement est la matérialisation des priorités des plus hautes autorités, en adéquation avec le Cadre Stratégique pour la Relance Économique et le Développement Durable (CREDD) pour la période 2019-2023 ».
La même source affirme que « le Projet de Résilience Urbaine de la Ville de Bamako (PRUBA) est une opération qui a pour objectif d’améliorer l’accès aux services de traitement des déchets urbains, d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable, d’accroître la résilience aux inondations dans certaines zones vulnérables du District de Bamako et des communes voisines ciblées, et de renforcer les capacités de gestion urbaine ».
Et Sanou d’ajouter que « les investissements proposés consistent à réaménager la décharge de Noumoubougou en un centre moderne d’enfouissement technique, incluant des équipements pour la valorisation des déchets, et à aménager un second site à Mountougoula pour doter le Grand Bamako d’une capacité de traitement de 20 ans ».
« Cette capacité sera augmentée par la modernisation de la cellule existante pour atteindre une capacité supplémentaire de 2 millions de tonnes sur les 40 hectares restants du site » explique-t-il.
En outre, poursuit le communiqué « deux usines de traitement des boues fécales seront construites pour remédier à l’absence actuelle de tout système d’assainissement approprié de Bamako. Ces deux usines auront une capacité journalière totale de 600 mètres cubes, équivalent à 42 tonnes de matière sèche, bénéficiant à 700 000 habitants.
800 blocs latrines seront construits dans les établissements publics sélectionnés », est-il précisé, ajoutant que « les ménages les plus pauvres, situés à proximité de ces établissements, bénéficieront également de la construction de 20 000 latrines domestiques ».
Concernant le Projet de Développement Agricole des Zones Arides du Mali, le communiqué souligne que « l’objectif vise à améliorer la productivité agricole et renforcer la résilience des ménages ruraux vivant dans les zones arides ciblées, il s’agit d’un financement additionnel qui couvrira les coûts d’une réponse d’urgence à l’insécurité alimentaire, ainsi que ceux occasionnées par les pressions inflationnistes dues en partie à la crise en Ukraine et à l’insécurité ».
« Les activités du projet ciblent les pauvres et les personnes vulnérables- y compris les femmes, les jeunes et les personnes déplacées à l’intérieur du pays. Les zones de couverture du projet sont les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, et ailleurs en cas de déclaration de crise alimentaire » conclut le communiqué.
Anadolu Agency