Le président russe Vladimir Poutine a laissé entendre mercredi que la Russie n’utiliserait pas l’arme nucléaire en premier, mais uniquement « en réponse » à une éventuelle frappe ennemie de ce type sur son territoire.
« Nous considérions les armes de destruction massive, l’arme nucléaire, comme un moyen de défense. (Y recourir) est construit autour de ce qu’on appelle la ‘frappe en représailles’: si on nous frappe, on frappe en réponse », a déclaré Vladimir Poutine lors d’une réunion télévisée.
« Nous ne sommes pas devenus fous, nous savons ce que sont les armes nucléaires », a-t-il ajouté.
Il a néanmoins relevé que « la menace d’une guerre nucléaire grandit », au regard de la confrontation Russie-Occident autour de l’Ukraine, rendant responsables les Américains et Européens.
Un « long processus »
Le président russe, qui a toujours nié vouloir conquérir de nouveaux territoires en Ukraine, a une nouvelle fois justifié l’offensive qu’il a lancée il y a plus de neuf mois.
« En ce qui concerne le long processus des résultats de l’opération militaire spéciale, bien sûr, c’est un long processus », a déclaré le président russe.
L’offensive lancée le 24 février était censée se solder par une victoire russe éclair, mais l’armée ukrainienne, galvanisée par les armes occidentales, a forcé la Russie à renoncer au printemps à Kiev, puis à l’automne à se replier dans plusieurs autres régions.
Répondant à l’un de ses interlocuteurs mercredi, Vladimir Poutine a néanmoins noté que « l’apparition de nouveaux territoires » était un « résultat significatif pour la Russie ».
« La mer d’Azov est devenue une mer intérieure, c’est une chose sérieuse », a-t-il proclamé, en référence à cette mer bordant la Russie et le sud-est de l’Ukraine dont Moscou contrôle désormais tout le rivage.
En outre, Vladimir Poutine a revendiqué en septembre l’annexion de quatre régions ukrainiennes bien que le contrôle russe n’y soit que partiel et les combats quotidiens.
Ce mois-ci, l’armée russe a ainsi dû battre en retraite de Kherson, capitale de la région éponyme que la Russie considère comme sienne. Un repli humiliant qui a suivi celui en septembre du Nord-Est de l’Ukraine.
BFM Tv