Au moins neuf civils ont été tués en deux jours dans deux attaques de djihadistes présumés dans la région du Centre-nord du Burkina Faso, ont indiqué mercredi des témoins à l’AFP.
La première attaque a eu lieu mardi. “Les assaillants à bord de motos ont ouvert le feu sur des habitants aux abords du village de Kourpellé”, près de Kongoussi, chef-lieu de la province du Bam, a indiqué un habitant sous le couvert de l’anonymat.
“On déplore cinq morts et deux blessés”, a indiqué cette source, précisant que “plusieurs personnes ont commencé à quitter la localité pour rejoindre Kongoussi, à une dizaine de kilomètres au nord”.
Un autre habitant, également sous le couvert de l’anonymat, a évoqué un bilan de “sept morts”, expliquant que “la veille (lundi), les terroristes avaient déjà attaqué le poste de police situé entre Kourpellé et Kongoussi”.
Cette attaque est survenue après celle menée lundi dans la province voisine du Séno qui a fait quatre morts lorsque des individus armés ont ciblé un convoi de commerçants, selon des témoins. Une source sécuritaire a confirmé à l’AFP ces deux attaques, sans en préciser le bilan.
“Des opérations sont en cours dans ces zones et d’autres”, a indiqué cette source, affirmant qu’un “bilan global sera communiqué en temps opportun”.
Dimanche, six civils, dont quatre enseignants, ont été tués lors d’une attaque de djihadistes présumés à Bittou, ville du Burkina Faso proche des frontières du Ghana et du Togo, selon des sources sécuritaire et locale.
Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement endeuillé par des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes ayant fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers.
Ces attaques visant militaires et civils se sont multipliées ces derniers mois, essentiellement dans le nord et l’est du pays.
Le 26 novembre, quatre soldats burkinabè ont été tués dans l’explosion d’un engin artisanal dans le nord, et trois civils sont morts lors d’une autre attaque dans le nord-est, selon des sources sécuritaires et locales.
Investi le 21 octobre président de la transition par le Conseil constitutionnel, le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d’un coup d’Etat militaire le 30 septembre – le deuxième en huit mois – s’est donné pour objectif “la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes”.
A l’issue d’une campagne de recrutement, 90 000 civils se sont inscrits pour rejoindre les Volontaires de la Défense de la Patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée), appelés à seconder l’armée dans sa lutte contre les djihadistes.
Africa News