Les autorités maliennes ont interdit les activités de toutes les organisations non-gouvernementales financées ou soutenues par la France, y compris celles opérant dans le domaine humanitaire après que Paris a suspendu en début de semaine son aide publique au développement.
Plusieurs ONG œuvrent au Mali dans les domaines de la santé, de l’alimentation ou de l’éducation. Au sein de la population, la nouvelle est plutôt bien accueillie.
Au contraire, c’est nous qui aidons la France, elle n’est d’aucune aide ici. Je me demande dans quel secteur la France aide le Mali. Pas seulement avec les ONG, qu’elles ne remettent plus les pieds ici. Nous sommes autonomes” clame un riverain.
Paris a décidé de suspendre définitivement son aide pour protester contre le rapprochement entre le Mali et Moscou. 60 % de ce soutien avait été suspendu en février après les querelles diplomatiques entre les deux pays. De son côté, Bamako clame son droit à collaborer avec tous les partenariats respectueux de sa souveraineté.
“Il faut se débarrasser de l’idée de dépendance. Le Malien est devenu hybride, c’est là tout le problème. Nous pouvons effectivement nous passer des financements français. Au contraire, toutes les matières premières viennent de chez nous, puis on transforme ces produits chez eux et on revient ensuite pour nous aider. Si on arrive à tenir, ce sera à la France de venir demander de l’aide” ajoute un autre.
Un collectif d’ONG dont CCFD Terre-Solidaire, Handicap International, Médecins du Monde et Oxfam, avait exprimé son inquiétude devant la suspension par la France de son aide.
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