Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a dénoncé dans un récent rapport des « détentions arbitraires » d’opposants camerounais.
Les experts mandatés par l’ONU ont qualifié d’« arbitraires » les longues détentions préventives sans motifs notifiés et d’« illégales », au regard du droit international des prisonniers de la crise anglophone et les partisans de l’opposant Maurice Kamto, leader du parti politique le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Ces experts se sont interrogés sur leurs condamnations par un tribunal militaire alors qu’ils sont tous civils.
Le groupe de travail a recommandé à l’ONU d’exiger des autorités camerounaises leur « libération immédiate » et « l’indemnisation » du préjudice pour ceux remis en liberté, dont la plupart ont subi des traitements « cruels » et « dégradants », voire des « tortures physiques et morales » durant la période de détention.
Selon l’ONU, « la privation de liberté » des leaders de la lutte pour l’indépendance de la zone anglophone du Cameroun, n’a pas de « base légale ».
Le gouvernement camerounais n’a pas encore réagi à ce rapport qui accuse les autorités camerounaises d’abus des droits de l’homme.
Le 3 février dernier, une lettre ouverte a été signée par 27 organisations camerounaises et internationales dont Amnesty International, pour demander au président du Cameroun de procéder à la réforme des lois utilisées pour criminaliser les manifestations et de garantir la libération de toutes les personnes détenues arbitrairement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et la liberté de réunion.
Anadolu Agency