Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition burkinabè, a procédé une vaste réorganisation de l’armée en créant trois nouvelles régions militaires, portant à six le nombre de régions militaires, la création d’une nouvelle région aérienne, portant à deux le nombre de régions militaires aériennes, et la création de six légions de gendarmerie et six groupements de forces, selon des décrets publiés mardi dans la soirée.
Ces régions militaires, groupements de forces, régions aériennes et légions de gendarmerie couvrent, chacune, une ou plusieurs régions administratives.
Désormais, le Commandement du théâtre des opérations nationales (COTN) est régi par une nouvelle ordonnance qui le place sous l’autorité administrative du chef d’état-major général des armées (Cemga) et l’autorité opérationnelle du chef d’état-major général adjoint des armées.
Un autre décret nomme le lieutenant-colonel Christian Ouattara au poste de chef d’état-major de l’armée de l’air.
Traoré a aussi signé un décret portant création de six bataillons d’intervention rapide (BIR) au sein des forces armées avec pour objectif d’intervenir le plus rapidement possible et le plus en avant, en privilégiant la mobilité et la puissance de feu face à toute menace contre l’intégrité territoriale.
La situation sécuritaire est marquée par des attaques terroristes depuis 2015 dans plusieurs régions du Burkina Faso. Ces attaques ont fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes, alors que plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.
Fin octobre, le gouvernement a lancé le recrutement de 50 mille combattants volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée) pour épauler l’armée dans la lutte contre le terrorisme.