Alors que le président français Emmanuel Macron a annoncé la fin officielle de l’opération militaire Barkhane, un responsable de la société civile du Niger, a estimé qu’il ne s’agit que d’un changement de stratégie de Paris pour occuper les territoires africains.
C’est fini pour Barkhane. Cette opération militaire française au Sahel et basée au Mali qui, selon les analystes et observateurs, est un cuisant échec après plus de huit ans. A la suite de l’annonce de la fin de cette opération par Macron lui-même mercredi, le militant nigérien, coordinateur local du mouvement TournonsLaPage, Maïkoul Zodi, a estimé que Paris souhaite changer de stratégie « pour continuer à nous occuper illégalement et exploiter nos ressources ».
« Les troupes françaises vont continuer à rester au Sahel mais avec un nouveau nom ou bien […] elles seront reversées dans la force multinationale Takuba. On n’attend rien de la sortie annoncée de Macron. La France ne quittera pas le Sahel car elle joue sa survie de puissance au concert des grandes nations », a assuré Zodi cité par Sputnik. Il a lancé un appel à combattre « ces forces impérialistes et occultes qui endeuillent chaque jour nos populations et pillent nos ressources ».
Dans le même temps, s’exprimant également au micro de Sputnik, le Dr Daouda Kinda, expert malien en sécurité internationale, a commenté l’annonce de Macron et soutient que fin de l’opération et une nouvelle stratégie française en Afrique « s’inscrivent dans une logique de guerre d’influence » qui s’est accentuée récemment avec la crise ukrainienne.
« Ils ont oublié l’aspect économique, le développement socioéconomique des zones qui sont touchées par le terrorisme (…). Barkhane était trop focalisée et trop monopolisée par la France. On se souvient que c’est le Président français qui a appelé les Présidents du Sahel pour leur donner des directives », a indiqué le Malien cité par Sputnik.
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