Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a dénoncé la détention de l’opposante béninoise Rékya Madougou, condamnée à vingt de prison en décembre 2021 pour « financement du terrorisme », appelant à sa libération.
Dans un compte rendu de sa session tenue entre le 29 août et 2 septembre 2022, le Groupe de travail juge « arbitraire » la détention de Rékya Madougou.
Le document de 17 pages, rendu public mardi, indiqué que « la privation de liberté de Reckya Madougou est dépourvue de base légale et contraire à l’article 9 de la Déclaration universelle des droits de l’homme ».
Les experts onusiens appellent à « libérer immédiatement » l’opposante béninoise.
Les autorités béninoises n’ont, pour l’heure, pas réagi au rapport.
Les problèmes judiciaires de Réckya Madougou ont commencé en mars 2021 lorsqu’elle a été arrêtée après une manifestation politique à Porto-Novo, la capitale béninoise.
Elle était recherchée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) dans une affaire de financement du terrorisme.
Le gouvernement béninois accusait l’ancienne ministre d’avoir tenté des actions violentes pour empêcher la tenue de la présidentielle du 11 Avril 2021.
Candidate du parti ‘’Les Démocrates’’ à cette élection, son dossier avait été rejeté pour défaut de parrainage.
Madougou et ses avocats ont toujours rejeté ces accusations dénonçant un complot politique.
L’opposante au Président Patrice Talon a été deux fois ministre et porte-parole du gouvernement jusqu’en 2013 sous le régime de Boni Yayi.
Entre 2017 et 2020, elle a été conseillère spéciale du Président togolais Faure Gnassingbé.
Anadolu Agency