Face à la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso, les nouvelles autorités n’excluent pas réexaminer leur coopération avec le Russie.
Depuis le coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré, des voix s’élèvent au Burkina pour demander le départ du partenaire français et le renforcement de la coopération militaire avec la Russie. Dans un entretien accordé dimanche à la télévision publique, le Premier ministre Appolinaire Kyelem de Tembela s’est dit ouvert à l’idée d’un réexamen de la coopération militaire avec Moscou.
« Nous coopérons avec la Russie depuis longtemps, c’est en 1967 que les relations ont été nouées entre l’ex-URSS et la Haute-Volta » nom du Burkina Faso à l’époque, et « nous n’avons pas attendus ces marcheurs pour avoir une coopération avec la Russie« , a déclaré M. de Tembala. « Peut-être qu’avec la nouvelle donne (sécuritaire) nous réexaminerons nos rapports avec la Russie pour voir s’il faut la renforcer dans un secteur ou pas, s’il faut la réorienter dans l’intérêt du Burkina Faso et dans le respect de sa souveraineté« , a-t-il poursuivi.
Une déclaration qui ne passera pas inaperçue à Moscou. La Russie a avancé ses pions dans plusieurs pays du sahel et de l’Afrique centrale. Ses instructeurs russes sont notamment au Mali, au Soudan et en RCA. Le Burkina Faso, en proie au terrorisme a fait de la lutte contre les groupes armés, sa priorité. Des manifestants contre la présence française dans le pays brandissent toujours les drapeaux russes.
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