Le Cadre permanent de concertation et de réflexion (CPCR), une alliance regroupant une vingtaine de groupes rebelles qui avaient boudé l’accord de paix de Doha et le dialogue national, a rejeté dans un communiqué, mercredi 26 octobre, « énergiquement le communiqué final hypocrite et cynique de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, ndlr] du 25 octobre » sur la crise politique dont traverse le Tchad.
« Le CPCR s’oppose à toute manœuvre visant à perpétuer la gouvernance illégale et illégitime, la pérennisation de la barbarie » au Tchad, tout comme « il rejette les accusations mensongères contre les organisateurs de la marche du 20 octobre », a relevé cette coalition des groupes politico-militaires.
A l’appel de l’opposition et de la société civile, le Tchad a connu jeudi dernier une journée de manifestation parmi les plus meurtrières qu’ait connu le pays.
S’adressant à ses compatriotes dimanche soir, le président de la transition au Tchad, a souligné que les organisateurs de ces manifestations « ont recruté et utilisé des groupes terroristes, paramilitaires pour opérer des assassinats gratuits de masse » au Tchad.
Le CPCR a indiqué qu’il « s’inscrit en faux contre les preuves fabriquées de toutes pièces qui visent à culpabiliser les manifestants » des marches organisées jeudi dernier par des partis politiques et des organisations de la société civile.
Le 20 octobre dernier, il y a eu une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés, les activités d’importants partis politiques d’opposition ont été suspendues et un couvre-feu a été instauré suite aux manifestations au Tchad contre la prolongation de la période de transition et le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Deby Itno.
« Le CPCR récuse l’interdiction de fonctionner des six organisations et soutient les revendications justes et légitimes des masses oppressées et opprimées » à travers le pays.
Lors du sommet tenu, mardi à Kinshasa, les Chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique de l’Afrique centrale (CEEAC) ont mandaté le président de la Commission afin de poursuivre les consultations auprès notamment de l’UA (Union africaine) pour aboutir au soutien de la transition au Tchad, en vertu du principe de subsidiarité.
Par ailleurs, la conférence a lancé un appel au peuple tchadien à la paix, condition nécessaire pour le développement.
Le facilitateur auprès de la transition au Tchad, le président Félix Tshisekedi, a estimé que l’heure n’est plus aux discours mais aux actions pour aider le pays.
Anadolu Agency