La président du parti français d’opposition ‘Rassemblement national’, Marine Le Pen, a évoqué dans un entretien avec le quotidien italien le Corriere della Sera, les sanctions contre la Russie et leurs impacts sur l’Europe.
« Je pense que les sanctions liées à l’énergie sont inefficaces. Elles sont plus nuisibles à nous qu’à eux. Nous condamnons l’invasion russe de l’Ukraine tout comme nous avons condamné l’invasion américaine de l’Irak », a fait savoir Le Pen. Elle promeut en même temps un rôle plus actif de la France dans la médiation et estime que Paris doit lancer une initiative de conférence de paix. « La solution ne peut pas être militaire mais exclusivement diplomatique », a-t-elle ajouté.
La patronne du groupe du parti d’opposition Rassemblement national au parlement français, a également souligné le danger des livraisons d’armes offensives à Kiev. Le Pen estime que son parti n’était pas opposé aux livraisons d’armes défensives, « mais il s’agit désormais d’armes offensives, ce qui risque de nous impliquer dans cette guerre ». « Je doute que le peuple français en ait envie », a assuré Marine Le Pen.
Selon elle, toutes les grandes puissances veulent profiter de l’affaiblissement de l’UE. « Cela concerne les États-Unis qui nous vendent de gaz pour des prix quatre fois supérieurs à ceux offerts à leurs clients intérieurs. L’Allemagne voulait toujours affaiblir la politique française d’énergie nucléaire, qui favorise la compétitivité de nos entreprises. Selon de Gaulle, un État n’a pas d’amis, juste des intérêts. C’est pourquoi, on ne peut pas faire confiance non seulement à la Russie, mais aussi aux États-Unis et à la Chine », a-t-elle conclu.
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