« Trois Casques bleus de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), du bataillon bangladais, ont perdu la vie dans la nuit du lundi 03 octobre, à la suite de l’explosion d’un engin explosif à hauteur du village de Kaita, à environ 3 km de Koui, dans préfecture de l’Ouham-Pendé », au nord-ouest de la RCA, a annoncé, mardi, l’ONU.
Selon les Nation Unies, cette explosion a aussi occasionné « plusieurs blessés qui ont été évacués à Bouar pour y être soignés à l’hôpital de la Minusca ».
Les victimes de cette explosion faisaient partie du bataillon bangladais, qui effectuait une patrouille dans le cadre de sa mission consistant à protéger les populations civiles, « lorsque l’un de ses véhicules heurta un engin explosif ».
« Je suis profondément attristée par cet incident qui a entraîné la mort de trois Casques bleus », a déclaré dans un communiqué, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RCA et cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza.
Mme Rugwabiza a ajouté qu’elle « condamne fermement l’utilisation d’engins explosifs par les groupes armés et souhaite un prompt rétablissement aux Casques bleus blessés ».
La Minusca a annoncé qu’elle a diligenté une enquête aux fins de faire toute la lumière sur les faits et circonstances de l’explosion meurtrière qui a coûté la vie à ces trois Casques bleus.
Les accidents impliquant des mines et autres engins explosifs ne cessent de prendre des proportions croissantes depuis avril 2021, en particulier dans l’ouest de la République centrafricaine (RCA), une région où le conflit s’est intensifié.
« Entre janvier et août 2022, huit personnes, toutes civiles, ont été tuées et 63 blessées, dont 40 civiles, dans 41 accidents et incidents impliquant des engins explosifs », a souligné l’ONU dans un rapport publié le 8 septembre dernier.
D’après ce rapport, la présence présumée d’engins explosifs limite gravement l’accès humanitaire aux personnes vulnérables dans un contexte déjà marqué par des restrictions d’accès en raison de conflits armés et de contraintes physiques.
Anadolu Agency