L’armée burkinabè a fait savoir, dans un message radio mardi, que le bilan de l’embuscade du 26 septembre dernier contre un convoi humanitaire à destination de la ville de Dori (Sahel) était de 27 soldats tués, alors que le bilan provisoire initial était de 11 morts et une cinquantaine de disparues.
“Honneur vous informer des obsèques suivies d’inhumation des vingt-sept (27) militaires décédés le 26 septembre 2022 dans l’attaque terroriste de Gaskinde (qui) se dérouleront à Ouagadougou, le vendredi 07 octobre 2022”, a également écrit l’armée dans une note de service.
Le texte précise que les corps des militaires seront inhumés au cimetière militaire de Gounghin dans un quartier situé à l’ouest de la capitale Ouagadougou.
Le 26 septembre dernier, un convoi de plus de 200 camions qui acheminaient des vivres sous escorte militaire vers la ville de Djibo province du Soum dans le Sahel burkinabè a été la cible d’une embuscade meurtrière dans la localité de Gaskindé.
Le bilan provisoire qui avait été communiqué, deux jours après par le porte-parole de l’ancien gouvernement Lionel Bilgo, faisait état de 11 soldats tués et une cinquantaine de civils portés disparus.
Si l’on connait aujourd’hui le nombre de militaires tués dans cette attaque, on ignore encore le bilan des pertes en vies humaines du côté des civils.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo qui dirigeait le Burkina Faso, au moment des faits, a été renversé vendredi par un groupe de militaires, conduit par le capitaine Ibrahim Traoré.
Damiba a reconnu lundi, dans une vidéo que cette dernière attaque du convoi de Djibo et d’autres incompréhensions au sein de l’armée ont été l’élément déclencheur du coup d’Etat contre lui.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui avait d’abord condamné ce deuxième coup d’Etat en moins d’un an, a salué dimanche, la démission de Damiba.
Par ailleurs, alors qu’une mission de la Cédéao est attendue avant 12H00 GMT, mardi, des manifestants hostiles à cette mission sont descendus dans certaines artères de la ville de Ouagadougou, notamment dans le quartier Ouaga 2000 où la rencontre devrait se tenir.
Joint au téléphone par l’Agence Anadolu, un habitant de la ville de Bobo-Dioulasso (Ouest) a déclaré que des manifestants s’apprêtent à sortir aussi dans la capitale économique pour faire pression sur la mission de la Cédéao.
Dans un communiqué, le capitaine Traoré a appelé les populations à ne pas empêcher le bon déroulement de cette mission, tout en leurs disant de faire confiance aux nouvelles autorités de la transition dans la conduite des affaires de l’Etat.
Selon lui, “l’intérêt supérieur de notre Nation sera en toute circonstance préservé”.
Dans un communiqué envoyé aux médias, le service de communication de la junte a indiqué que les nouvelles autorités, au regard des messages lancés par certaines personnes pour appeler à manifester contre la venue des émissaires de la Cédéao ont décidé, de ne pas ouvrir la rencontre aux médias pour des raisons sécuritaires.
Anadolu Agency