Après la confusion sur fond de tirs à Ouagadougou, des soldats mutins ont annoncé vendredi soir sur le plateau de la télévision nationale du Burkina Faso, la destitution du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba arrivé au pouvoir aussi par coup d’Etat, il y a huit mois.
“Notre idéal commun de départ a été trahi par notre leader en qui nous avions placé toute notre confiance. Loin de libérer les territoires occupés, les zones jadis paisibles sont passées sous contrôle terroriste”, souligne les auteurs du coup d’Etat.
Le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, est le nouvel homme fort du pays .
Les frontières terrestres et aériennes du pays ont été fermées depuis minuit, la Constitution suspendue. Les putschistes ont annoncé aussi la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée législative de transition. Un couvre-feu de 21H00 à 05H00 est aussi mis en place.
Alors que le sort du désormais ex-président de la transition,Paul-Henri Sandaogo Damiba, restait inconnu vendredi soir. Les forces ” vives” de la nation seront convoquées sous peu, afin d désigner le nouveau président du Faso , civil ou militaire, ont annoncé les tombeurs du le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
condamnations
Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, dont le Burkina est suspendu des instances depuis le coup d’Etat de janvier, a “condamné avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force qui vient de s’opérer”.
L’institution régionale trouve “inopportun ce nouveau coup de force au moment où des progrès ont été réalisés pour un retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024”.
L’Union européenne pour sa part, a exprimé ses “inquiétudes”, même sentiment du côté des Etats-Unis qui se sont dits “extrêmement inquiets” par la situation à Ouagadougou et qui ont appelés leurs citoyens à limiter leurs déplacements.
“Nous appelons à un retour au calme et à la retenue de la part de toutes les parties”, a indiqué un porte-parole du Département d’Etat américain.