Premier bain de foule pour le nouvel homme fort du Burkina Faso. Dimanche, le capitaine Ibrahim Traoré a défilé dans les rues de Ouagadougou dans un cortège de véhicules et blindés de l’armée, à découvert. Il a été adoubé par la population.
Alors que la confusion régnait encore dans le pays, la nouvelle junte militaire semble avoir voulu marquer son territoire. Dans une nouvelle déclaration à la télévision nationale, son porte-parole s’est voulu rassurant.
“Nous tenons à informer la population que la situation est sous contrôle et que les choses rentrent progressivement dans l’ordre. Aussi, nous vous demandons de vaquer librement à vos occupations et de vous abstenir de tout acte de violence et de vandalisme qui pourrait entacher les efforts consentis depuis la nuit du 30 septembre 2022, notamment ceux qui pourraient être perpétrés contre l’ambassade de France ou la base militaire française ici à Kamboinsin.”, a déclaré Capitaine Kiswendsida Farouk Azaria Sorgho, membre de la junte qui prétend avoir le pouvoir.
Plusieurs institutions françaises en effet été prises pour cibles ces dernières 48 heures par les partisans des putschistes. La France ayant été accusée samedi de collusion avec le président déchu.
condamnation par la CEDEAO
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déclaré dimanche qu’elle suivait avec “une grande inquiétude” les développements du coup d’État militaire de vendredi au Burkina Faso.
Dans une déclaration publiée depuis son siège dans la capitale nigériane, Abuja, l’institution a réitéré sa “ferme condamnation de la prise du pouvoir par la force” exprimée dans la note officielle publiée peu après le soulèvement.
Le bloc régional des 15 nations a appelé les forces de défense et de sécurité à “éviter l’escalade et, dans tous les cas, à protéger la population civile”.