Au Niger, la force G5 Sahel tente de se réorganiser sans le Mali

Au Niger, la force G5 Sahel tente de se réorganiser sans le Mali

Les chefs d’état-major des pays membres du G5 Sahel se réunissent, ce mercredi, dans la capitale nigérienne, Niamey. Il s’agit pour les responsables militaires de trouver une nouvelle articulation de la force d’intervention après le retrait du Mali de l’organisation. Le G5 Sahel regroupe désormais le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Le Général nigérien de corps d’armée Salifou Mody, qui présidait la cérémonie d’ouverture de la rencontre, a précisé que «suite au retrait des frères du Mali des instances du G5 Sahel, il y avait effectivement urgence de se concerter et se réarticuler». L’objectif de cette réorganisation, ajoute le chef d’état-major des forces armées nigériennes, est de «continuer les efforts communs de lutte contre les menaces transfrontalières de notre espace commun».

Pour sa part, le Général de division Gninguengar Mandjita, représentant le chef d’état-major des forces armées tchadiennes, a précisé que «nos experts ont travaillé sans relâche afin de nous proposer des formats à valider avec leurs avantages, leurs inconvénients et des risques éventuels». Cette rencontre s’est déroulée en présence des chefs des armées du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad le quatre pays qui forment désormais cette organisation.

Le Mali reste sourd aux appels du Niger et du Tchad

Le Mali s’est officiellement retiré de toutes les instances du G5 Sahel, le 15 mai dernier. Ce jour, le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, dénonçant la non-tenue de la 8ème session ordinaire, au mois de février, a qualifié l’acte de «violation d’une décision prise par l’Institution, mais aussi celle des textes de base du G5 Sahel». Le gradé avait accusé que certains Etats s’opposent à la présidence du G5 Sahel par le Mali. Bamako était formel qu’il y avait une manœuvre visant à l’isoler et justifiait sa décision de retrait.

Abdoulaye Diop déplorait «une perte d’autonomie de décision, une instrumentalisation et un dysfonctionnement grave des organes». Bamako relevait en outre que la situation était «fondamentalement contraire aux intérêts de cette communauté dont le mandat est de mutualiser les moyens pour garantir des conditions de développement et de sécurité dans l’espace des pays membres». Les appels du Tchad et du Niger en date du 13 juillet dernier, demandant au Mali de réintégrer, la structure n’ont pas eu un écho favorable.

Afrik.com