AFRIQUE MEDIA : QUEL EST L’ETAT DES LIEUX DE LA SITUATION DES PERSONNES DEPLACES INTERNES ?
Il faut dire que le 30 Avril 2022, il y’avait eu une première publication qui faisait état de 1 902 150 personnes déplacés internes au Burkina Faso. Mais ce chiffre ne faisait que traduire les captures de mouvements des personnes déplacées internes au Burkina. Sans tenir compte des déplacements secondaires ou des doubles enregistrements. Ce qui ne traduisait pas effectivement la situation réel des personnes déplacées internes. A partir du mois Aout, nous avons repris l’ensemble de la situation des personnes déplacés internes à compter de Mai 2019 jusqu’en Avril et nous les avons passés a des critères bien définis. Par ce que quand vous prenez par exemple dans la base, vous retrouverez trois ou quatre ménage qui sont de différentes localité d’accueil qui sont différentes localité d’accueil mais qui ont les mêmes informations. Vous voyez que ça traduit que c’est un doublon mais que la personne s’est déplacés plusieurs fois dans plusieurs localités donc ça gonfle les chiffres quand on fait les statistiques. Donc en faisant le travail de nettoyage de la base, nous sommes revenus à 1 520 012 personnes déplacées internes toujours à la date du 30 Avril 2022. Donc vous voyez qu’il y’a un écart énorme qui se creuse. Mais il faut dire que ces chiffres vont être mise à jour avec les enregistrements effectués de la période de Mai 2022 à nos jours. Nous comptons aujourd’hui 265 774 Hommes et 353 428 Femmes qui représentent 23,25% des personnes déplaces internes et pour les enfants, nous avons 900 810 enfants qui représente 59,26% de l’ensemble des personnes déplacés internes.
AFRIQUE MEDIA : LA RENTREE DES CLASSES C’EST DANS QUELQUES JOURS. QU’EST-CE QUI EST FAIT POUR SCOLARISER CES ENFANTS DEPLACES ?
Depuis l’avènement de la crise, l’Etat a pris des mesures spécifiques déjà pour les enfants scolarisés à travers le ministère en charge de l’éducation nationale à savoir que tout enfant déplacés internes doit être inscrit dans les écoles de façon gratuite. Il n’y a pas de condition particulière pour les inscrire et cela également quel qu’en soit la période par ce que le déplacement ne prévient pas. Les différentes structures scolaires ont l’obligation de réinsérer ces enfants quel qu’en soit la période. Aussi, le ministère en charge de l’éducation et le ministère en charge de l’action humanitaire travail ensemble a doté l’ensemble de ces élèves déplacés en fourniture scolaire. Et pour les enfants du post primaire et secondaire, on travaille à les insérer soit dans le publique ou le privé à travers le fonds national de solidarité et de résilience social. Nous travaillons a réinséré le maximum d’élèves dans le circuit. Il y’a également des mesures palliatives pour ce qui concerne l’espace. Il y’a ce qu’on appelle des espaces temporaire d’apprentissage qui sont des écoles semi fini pour augmenter la capacité a défaut on dresse des tentes écoles qui permette de donner l’enseignement aux élèves. Voilà autant d’action.
AFRIQUE MEDIA : QU’EN EST IL POUR LE RAVITAILLEMENT?
A ce jour, nous avons au moins 242 sites d’accueil temporaires des personnes déplacés internes. Il y’a de plusieurs ordres. Il y’a des sites d’accueil aménagé et des sites d’accueil spontané. Qu’à cela ne tienne, quel qu’en soit le type de site, il y’a ce qu’on appelle les gestionnaires de sites qui suivent et accompagnent ces sites. Au niveau de chaque site, il y’a des comités de gestion et c’est eux qui suivent les besoins et les difficultés du site. Au niveau national nous approvisionnons les régions, les provinces et les communes. Dans chaque région nous faisons des stocks, dans les régions qui ont une grande capacité de stockage, on met une grange quantité et à leur tour, ils font selon les besoins le ravitaillement. Le ravitaillement se fait tous les 3 mois. On calcule ce que la personne doit avoir pour les 3 mois pour donner en une seule fois en respectant les normes sphères.
AFRIQUE MEDIA : UN DERNIER MOT POUR TERMINER
Depuis 2019, nous vivons une double crise humanitaire et alimentaire. L’un dans l’autre ça accentue la vulnérabilité des populations. Cette année, l’Etat a voulu mettre l’accent sur la coordination des efforts de tous les acteurs pour mieux atteindre les cibles. C’est pour cela on a réuni l’ensemble les acteurs qui intervienne dans la sécurité alimentaire pour mettre ensemble les moyens et éviter les doublons dans la distribution des vivres. Pour la période de soudure de Juillet à Septembre 3 376 782 personnes qui vont bénéficier de distribution de vivre pour les 3 mois.
