L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, est arrivé, dimanche soir, aux camps des réfugiés sahraouis de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie) pour s’entretenir avec les autorités sahraouies.
Deuxième tournées dans les camps de réfugiés depuis sa nomination, le représentant onusien a rencontré, dès son arrivée sur place selon l’agence de presse algérienne APS (officielle), le Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali.
Les entretiens ont eu lieu lors d’une réunion à huis clos, en présence du représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar. Rien n’a filtré concernant le contenu des échanges entre Staffan de Mistura et les représentants du Polisario.
Cette rencontre s’inscrit, rappelons-le, dans le cadre de l’approfondissement des consultations avec les différentes parties et de l’élargissement des consultations à diverses activités de la société sahraouie, en vue de préparer un rapport à présenter au Conseil de sécurité en octobre prochain.
Il s’emploiera, à travers cette rencontre, dernière étape de sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis, à rechercher de nouvelles voies pour trouver une solution au conflit du Sahara Occidental. Avant de se rendre à Tindouf, Staffan de Mistura a rencontré, en juillet dernier à Rabat, les autorités marocaines.
L’émissaire de l’Onu s’était déjà entretenu, samedi dernier, avec le chef de la délégation des négociateurs du Polisario Khatri Addouh et Sidi Mohamed Omar.
«Le Polisario est engagé en faveur d’une paix juste (et) s’engage à défendre, par tous les moyens, le droit du peuple sahraoui à atteindre ses objectifs légitimes pour l’autodétermination et l’indépendance », a déclaré Sidi Mohamed Omar à l’agence APS à l’issue de cet entretien.
Selon lui, les représentants du Front Polisario sont « prêts à coopérer avec l’Onu ainsi qu’avec son émissaire dans ce but ».
Désigné à ce poste en novembre 2021, Staffan de Mistura avait effectué en janvier dernier sa première tournée dans la région, qui l’avait conduit à Rabat, en Mauritanie, à Alger et à Tindouf.
La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un « territoire non autonome » par l’Onu, oppose depuis 1975, le Maroc au Front Polisario. Contrôlant près de 80% du territoire sahraoui, Rabat propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.
Pour sa part, le Polisario réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’Onu, prévu depuis la signature en 1991 d’un cessez-le-feu entre les deux parties.
Mais depuis cette date, plusieurs émissaires de l’ONU ont tenté de trouver une solution définitive à ce conflit, en vain.
La question n’a pas avancé, donnant suite des crises diplomatiques opposant des pays tierces, telles que celles qui opposent l’Algérie au Maroc et à l’Espagne, ainsi que la toute récente entre Tunis et Rabat.
Anadolu Agency