L’Afrique sous influence russe ? Kémi Séba renvoie Macron à sa «négrophobie pathologique»

Le militant panafricaniste Kémi Séba. En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/international/100602-afrique-sous-influence-russe-kemi-seba-renvoie-macron-negrophobie-pathologique Le militant panafricaniste Kémi Séba.

Selon le militant panafricain Kémi Séba, Emmanuel Macron, aveuglé par sa «négrophobie pathologique», ne peut croire que les «Noirs» soient capables de décider par «eux-mêmes» et «de se révolter»

«Seule la négrophobie pathologique d'[Emmanuel] Macron peut lui faire croire que notre combat contre la françafrique est initié par Moscou. Nous luttions contre l’oligarchie financière française à une époque où [Vladimir] Poutine n’était même pas encore président» : fidèle à son style sans concession, le militant panafricain Kémi Séba a répondu le 29 août au chef d’Etat français dans un message publié sur son compte Facebook.

Lors de sa visite à Alger le 26 août, Emmanuel Macron s’était emporté contre un «agenda d’influence, néocolonial et impérialiste» de puissances étrangères, qui inciteraient les Africains à se retourner contre la France, évoquant «des réseaux qui sont poussés en sous-main, qui par la Turquie, qui par la Russie, qui par la Chine». Pour Kémi Séba – qui milite depuis des années pour l’émancipation monétaire des pays qui utilisent encore le franc CFA – faire croire que son mouvement est sous influence extérieure «sous-entend que les Noirs seraient, selon l’élite française, des êtres tellement inférieurs qu’ils seraient incapables de décider par eux-mêmes [et] de se révolter».

Le militant panafricain souligne que la campagne contre la Françafrique menée par son organisation en 2017 a entraîné de nombreuses nations «opposées à l’arrogance occidentale» a voir d’un bon œil ce «combat souverainiste qui galvanise la jeunesse africaine et diasporique». «On appelle cela de la géostratégie. Point», assène-t-il. Quant à la remarque du chef d’Etat, qui estimait que les combats des Africains contre la France appartenaient au passé et que le reste c’était «des cracks, des carabistouilles», Kémi Séba dégaine : «le Franc Cfa, les bases militaires, la Françafrique, c’est aujourd’hui, pas seulement hier. Ce n’est pas seulement le combat de nos grands-pères. C’est le combat de notre génération contre la prédation du président Macron, sa grand-mère Brigitte, et leur caste financière néolibérale et impérialiste occidentale.»

RT France