La coopération entre l’Europe et l’Afrique, dans un contexte de crise mondiale, voilà le thème du discours de la première ministre tunisienne face aux chefs d’entreprise français. Invitée d’honneur de l’université d’été du MEDEF, Najla Bouden a tenté de les convaincre d’investir sur le continent, notamment en Tunisie.
“L’Europe gagnerait à miser dès maintenant sur l’Afrique à travers les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) qui attirent de plus en plus de liquidités internationales, notamment depuis la pandémie, avec 26 milliards de dollars dédiés aux seules énergies renouvelables en 2021. Mais aussi, l’Europe gagnerait à se concentrer sur le financement de projets dans un format PPP (partenariat public-privé) qui facilite la diversification économique et soutient les priorités du continent” a déclaré la cheffe du gouvernement tunisien.
Le président béninois Patrice Talon, ancien chef d’entreprise, était également présent à l’événement.
“Nous avons mis en place une zone économique spéciale dans laquelle, malheureusement, il n’y a pas encore beaucoup de Français, mais il y a beaucoup d’Asiatiques, malheureusement, parce que je suis en France et que je dis cela, malheureusement. Nous espérons que, encore une fois, l’Asie ne dépassera pas la France dans ce domaine. J’ai un attachement particulier, un peu affectif, à la France, et j’attends des entrepreneurs français qu’ils viennent voir par eux-mêmes ce qui se passe et qu’ils prennent le risque de venir faire quelque chose, aussi petit soit-il au départ…”, a déclaré le président béninois.
Face au patronat français, les deux dirigeants africains ont vanté les mérites de leurs pays, chacun à sa manière. Patrice Talon a notamment mis en avant l’interdiction de la grève dans le secteur public béninois, et sa limitation à deux jours par mois dans le privé.
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