Deux policiers ont été tués et plus de 800 détenus se sont évadés dans la nuit de mardi à mercredi pendant l’attaque d’une prison par des miliciens, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source militaire et d’experts.
“Un groupe Maï-Maï, non identifié, a attaqué la prison centrale de Kakwangura dans la ville de Butembo. Le premier bilan, encore provisoire, fait état de deux policiers de garde tués”, a déclaré le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l’armée à Beni. Un assaillant a également été tué et des munitions récupérées, a-t-il ajouté.
Les Maï-Maï sont des membres de groupes d’autodéfenses congolaises. Selon une source pénitentiaire qui a requis l’anonymat, sur les 872 personnes détenues dans cette prison, seules 49 y sont restées.
Cette “attaque a causé la mort d’au moins deux policiers et la fuite de tous les détenus”, a écrit sur Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), un organisme qui dispose d’observateurs dans la zone, précisant que “les ADF sont soupçonnés”.
Présenté par l’organisation jihadiste État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais), le groupe Forces démocratiques alliées (ADF) est accusé d’être responsable de massacres de milliers de civils dans l’Est congolais et d’avoir commis des attentats en Ouganda.
Les ADF sont présentés comme un des groupes le plus meurtriers dans la région orientale de la RDC, déchirée par des violences depuis près de 30 ans. En RDC, les attaques meurtrières visant les prisons et occasionnant des évasions des détenus sont souvent rapportées.
VOA Afrique